Bleue en ses « Veines ralenties »,
La vie s’écoule à l’infini,
Lent poison d’un monde fini
Qui, leur jeunesse anéantit.
Au « Théâtre de l’Aquarium »,
Tournant en rond comme en bocal,
Entre deux calmants qui assomment,
La famille se sent très mal.
Se dérègle le mécanisme
Qui chamboule tout l’organisme.
Vite terminer le travail
Avant que les flux ne s’en aillent.
La photo, comme lien vivant,
Relie à l’environnement
Le corps, tendu dans sa souffrance,
Qui lutte contre les carences.
La malade est la plus lucide.
De par ses réflexions acides,
On suit, de ses pensées, la trame
Quand elle analyse le drame
De sa maladie incurable
Qui rend sa famille intraitable.
En sursis, elle comprend tout,
Met, bout à bout, les petits bouts
De sa brève vie en lambeaux.
Par le truchement de photos,
Ils brillent comme des flambeaux,
Au-dessus de la chambre noire
Qui développe ses espoirs.
De jolis éclairages rouges
Sur les clichés qui dansent et bougent,
Et enveloppent le regard …
Qui se fixe sur le départ
De la sœur qui s’éteint, sans fard …
Révélateur de désespoir.
Alors se livrent les consciences,
Tandis que s’enfuient les défiances.
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