RSS

Archives de Catégorie: Avignon 2021

«Le Secret de Sherlock Holmes». Texte, Mise en scène, Jeu Christophe Guillon. Co-écriture Christian Chevalier. Et avec Didier Vinson, Laura Marin, Hervé Dandrieux, Emmanuel Guillon. Par la «Compagnie Joueur Productions».(Paris, 31-05-2022, 20h30)★★★

Une pièce qui galope à bride abattue,          
Afin de découvrir les «secrets» toujours tus    
Ainsi que les vertus     
Éternelles qui tuent.     
L’action, au dix-neuvième siècle se situe
Dans ce Londres que l’atmosphère restitue.     

C’est la rencontre d’Holmes et du Docteur Watson   
Qui résolvent les énigmes, dès qu’on les sonne.
Une passionnante histoire de vol, de crime,      
Où il est question d’armes à feu et d’escrime.     
C’est «invisible puisque visible par tous»,       
Même quand, juste au-dessus du diamant, on «tousse».

Une grande recherche au niveau des décors      
Qui ont mis en lumière les «secrets» des corps,    
Faisant jouer l’ensemble des ficelles encore       
Attachées aux quelques preuves que l’on ressort.     

Au «Théâtre Notre-Dame»,     
Ils vécurent bien des drames.      
Deux ans après, aux «Corps Saints»,      
L’infâme agresseur fut ceint.      

Au «Théâtre La Bruyère»,      
On châtie ce coeur de pierre,      
Ce Maître-chanteur de bas étage       
Qui n’hésite pas à prendre otage.      

C’est riche et enlevé      
Dès le rideau levé.      
Continuelle action      
Avec ou sans jupons.       

C’est un «secret» vital,       
Bien longuement gardé,      
Qui explose en rafale.      
Coups de couteau lardés       
Et vérité fardée.      

Ça court dans tous les sens      
Au cabinet d’aisance.      
Des tripes, on sort l’essence       
Avec bonheur, puissance !                  
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 3 sur 5.
 

«Après l’Amour». De Daniel Soulier. Mise en scène Simon Cadranel. Avec Elisa Perrot, Philippe Develay. Par la «Compagnie Zaza and Co». (Captation vidéo vue le 07-05-2022)★★

«Question essentielle … Qu’est-ce que le bonheur ?»     
Drôle de pari que s’est lancé un auteur     
Contemporain qui conduit son texte farceur     
Comme un train fou pris du vertige de la peur     
De dérailler soudainement à cent à l’heure.    

Que ce soit au «Théo Théâtre» ou au «Pixel»,     
Un vieux couple a pris un coup de balai dans l’aile.     
Leur esprit vif et jeune se renvoie la balle     
Et leurs brûlants échanges corrosifs s’emballent.     

Règlement de comptes, comme au tennis de table ;       
Chaque parole frappe, rendant l’autre instable.     
Un match où les différends remontent en surface,      
Où la douche écossaise, finalement, glace.     

L’amertume des anciens griefs, tout y passe,     
La rancune des retraités, toujours vivace,     
Alimentent leur amour de façon tenace.      
Une analyse simple, fine et perspicace,      
Brasse les ressentis qui, le couple, menacent.      
Une interprétation juste et pleine de grâce.    

«Si on doit passer notre mort à regretter»    
«La vie passée» … À quoi sert d’avoir existé ?      
Il vaut mieux prendre chaque plaisir comme il vient      
Et «mettre de l’ordre avant qu’il n’y ait plus rien».    

Bien jolie réflexion sur la force d’aimer,     
Avec un humour grinçant, jamais périmé.     
Écriture sans ambages et très efficace     
Où rêves et cauchemars ont toute leur place.   
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«Very Math Tr!p». Le livre de Manu Houdart, «aussi délicieusement fou que son auteur» agrégé en mathématiques. Publication 2019, éditions Flammarion. (Lecture, 30-01-2022)★★★

C’est un livre, qu’avec enthousiasme on dévore,     
Qui rend aussi curieux qu’une chasse au trésor     
Découvrant les secrets autour de Pythagore ;      
Ouvrage qui, notre perception, améliore.     

Face aux inconnues algébriques, il rend plus fort,   
Les faisant aimer à la façon carnivore      
D’appréhender un savoir obscur jusqu’alors.    
L’auteur nous mène dans le labyrinthe au bord    
De pénétrer le mystère du nombre d’or     
Grâce aux démonstrations simples que l’on adore.    

Douze «Effets Waooh», décortiqués, désossés,     
Sur lesquels Manu a, génialement, bossé.     
Il les a apprivoisés, doucement brossés      
Dans le sens des plumes où l’encre a été versée    
Pour que les chiffres soient chouchoutés et bercés.  
Documenté, imagé pour mieux s’exercer     
Et, en plus, c’est drôle pour nous récompenser.     

Nous sommes tout aussi émerveillés que lui      
Et sa franche approche ludique nous séduit.    
Relevant le flambeau des terreurs de la nuit,    
Ses explications nous sortent du profond puits     
Où la lumière des maths, pour nous, n’a pas lui.      

Au fil des pages, passionnantes découvertes    
Qui laisseront la porte toute grande ouverte     
À votre ébahissement      
Sans évanouissement     
À la vue de ce qui autant vous rebutait      
Quand votre stylo, sur chaque équation, butait.     

Embarquez pour l’aventure,     
Trouvez votre vraie nature ;      
Déjouez les impostures,      
Inventez-vous des figures ;      
Que votre cerveau carbure !      

Manu Houdart,     
Avec grand art,     
Prolonge son spectacle, absolument à voir,    
Par ses formules à vous conter bien des histoires.   

Offrez-vous ses réflexions     
Publiées chez «Flammarion»,     
Offrez-les à vos amis     
Qui, soudain, seront ravis.     

Regardez ses émissions     
Divulguées avec passion ;     
Sur le réseau internet,     
Elles sont grandioses et nettes.    
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

                      

Note : 3 sur 5.
 

«On est tous le vieux d’un autre». Troisième épisode de la trilogie «Mémé Casse Bonbons»Écriture, Interprétation Anne CangelosiMise en scène Alexandre Delimoges. Par la «Compagnie Bienvenue à Cajar !» (Captation vidéo vue le 22-01-2022)★★(Festival d’Avignon 2021 et 2022)

«Mémé Casse Bonbons» revient en pleine forme   
Pour titiller nos souvenirs qu’elle transforme    
En joyeux événements qui nous piquent au vif,  
Donnant au vécu un aspect récréatif.      
À quatre-vingt-cinq ans, son lien rétroactif     
Avec les autres fait ébouriffer ses tifs.         
«Tolérance, mode d’emploi» rendu fictif,     
Elle a du mal à contrôler ses adjectifs.        

«On dit que les voyages forment la jeunesse»,    
Elle dit «qu’ils déforment plutôt la vieillesse».   
Et voilà, c’est parti pour un tour d’horizon      
D’acariâtres réflexions et de déraison    
Bien assaisonnées d’un grand bol de dérision     
Servi aux anecdotes de télévision.        

Comment bien se débarrasser de Joséphine ?     
En l’envoyant parmi les cactus aux épines     
Prêtes à l’accueillir      
Autant qu’à la cueillir    
Au milieu du désert     
Sans même son dessert.    
Des haricots plein les poches,     
Le gros lot, elle décroche.        

«Cesser de s’émerveiller, c’est cesser de vivre».    
Elle va découvrir des merveilles sans vivres     
Ni bouteille d’eau,     
Rien que ses vieux os.     

L’obélisque de Karnak et les Pyramides     
Lui font face, mais jamais rien ne l’intimide.     
Sans comprendre l’arabe, avec son franc-parler,     
Des couleuvres, on ne lui en fait pas avaler.     
Elle pique davantage que les scorpions,     
Son langage fait même fuir tous les morpions.     

Enfin quelque chose qui la met en valeur,     
La servir en reine à la table des râleurs.      
«On regardait tout et on critiquait» de bonne heure,   
Dénigrer est un délicieux moment de bonheur.    
«La France râle, critique, mais la France accepte».  
«Mémé» assène adroitement ses coups de concepts. 

«Avoir planté le javelot dans la moquette»      
Lui évoque des soirées de pure piquette.    
Dans l’histoire de l’Égypte elle fait trempette    
Et y déverse son fiel, la bouche en trompette.     

Quel art du retournement de situations    
Où l’arroseur arrosé tombe au paillasson,     
Jonglant entre «le racisme ou xénophobie»,     
Détaillant «l’intolérance ou les préjugés»,    
«Bêtise ou ignorance» qui font mal juger ;     
On assiste à un vrai festival de phobies.     

Dans cette trilogie, au troisième volet,     
«Mémé», dite «Momie», en question, se remet.     
Elle laisse éclater son côté humaniste     
Avec un jeu juste et un talent d’humoriste.     

Côté grogne, elle rencontre son alter ego     
Et, comme dans un miroir, elle y voit ses défauts.    
C’est une écriture d’une méchante tendresse    
Où l’avarice de sentiments vire en promesse    
D’un généreux pardon, au «Théâtre du Gymnase»  
Ou à «La Tache d’encre» qui n’effraie que les nazes.               
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«Le Petit Coiffeur». Écriture, Mise en scène Jean-Philippe Daguerre. Avec Thibault Pinson (Pierre), Brigitte Faure (Marie), Charlotte Matzneff (Lise), Arnaud Dupont (Jean), Romain Lagarde (Léon). (Paris, 14-11-2021, 17h30)★★★★ (Festival d’Avignon 2021)

«Théâtre Rive Gauche», un barbier à l’ancienne      
Qui tond barbes et cheveux derrière les persiennes, 
Emmagasine, du monde, toute la peine.     
La page d’histoire sur papier d’écolier,      
À l’encre de trahison en pleins et déliés,      
Dénonce la trame qui va tous les relier,     
En resserrant la sordide et funeste chaîne,      
Quand ce qu’on croit être de l’amour, devient haine.     

«Mise à nu sensuelle» en imagination …     
Car sous la robe se cache «l’inspiration».     
Sur l’étoffe, court et surgit le grand frisson       
Que seuls les yeux découvrent avec fougue et passion.

Au-dessous des habits, «ce sont les larmes et le sang»,
Sauvagement mêlés, «qui coulent le plus souvent».      

En temps de guerre, la honte est dans tous les camps,
Quelle que soit la balle logée en plein flanc.      
On ne distingue plus les vainqueurs des vaincus,
«C’est l’heure du grand nettoyage» tant et plus.

Sujet de réflexion, profondément ardu,       
Inscrit dans un suspense brusquement tendu.     
Efficace et d’une simplicité voulue,      
C’est une fin complètement inattendue     
Qui laisse les acteurs totalement émus, …            
Spectateurs, fascinés, largement convaincus.                                      
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 4 sur 5.
 

«Lafille». Seule-en-scène tragi-comique. Texte, Conception, Jeu Mélodie Le Bihan. Par la «Compagnie La Gagne». (Paris, 11-11-2021, 21h00)(Festival d’Avignon 2021)

Un spectacle qui se projette      
En forme d’une grande «quête».    
Des mimiques de jours de fête      
Avec gestuelle parfaite.      
Du grand art, un jeu qui en jette !     
«Lafille» ramasse les miettes.          

Histoire tout en mouvement,     
Maîtrisant bien à fond le temps.     
Super cours de danse classique      
Avec vive ironie caustique.        

Jeu du dominé, dominant.     
Des costumes et du changement.     
Théâtre «La Nouvelle Seine»,      
Mélodie, en musique, entraîne     
La salle et ça en vaut la peine.        

Attaque adroite aux grands clichés      
Car elle ne veut rien lâcher.      
Du monde avec qui se fâcher …      
Sa performance à l’arracher       
A de quoi, l’esprit, déciller.
À méditer sans sourciller.    

(À «La Factory»,     
«Salle Tomasi»,    
En avant-première,     
La saison dernière.)  

                                       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.

 
 

«Vivaldi Piazzolla». Saisons : D’un rivage à l’autre. Marianne Piketty (violon conducteur) et la Formation «Le Concert Idéal». Mise en scène Jean-Marc Hoolbecq. Violons : Valentin Seignez Bacquet, Laurent Pellegrino. Alto : Satryo Yudomartono. Violoncelle : Alberic Boullenois. Contrebasse : Thomas Stantinat. Théorbe : Léon Brunet. (Chamonix 05-11-2021, 20h30)★★★★

«Théâtre du Girasole» et puis «Majestic»,       
Tous les archets glissent de façon fantastique,      
Jouant et se répondant en sons acoustiques,       
Passant allègrement du tango au classique.     

La boucle commence et se finit au «Printemps» ;     
Grâce à eux on ne voit pas défiler le temps      
Qu’accélèrent les cordes des sept instruments,     
Sachant aussi ralentir leur cheminement.     

Violon rageur déclenchant de fortes tempêtes,     
Douceur extrême d’un câlin de savonnette     
Sur la peau qui tremble à chaque note d’esthète.    
Lâcher de virtuosité qui se répète     
À chaque «Saison», pour mettre le cœur en fête.      

Ronde musicale au tempérament de feu      
Qui se transforme en gouttelettes de rosée      
Pour nous proposer un univers prestigieux        
Où leur talent peut éclater et tout oser.     

Leurs trémolos et soupirs      
Attisent joie et sourires ;      
Les solos de Marianne sont si émouvants       
Qu’ils déclenchent des sentiments vibrants, mouvants

En vagues de pur plaisir.       
Concert qui a su séduire.               
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 4 sur 5.
 

«Qui va là ?» D’après Emmanuel Darley. Interprétation Thierry de Pina. Adapté par la «Compagnie Ah le Zèbre !» (Captation vidéo vue le 17-10-2021, 19h30)★★

Conçu comme du théâtre d’appartement,     
Ce spectacle s’inspire du confinement     
Pour que les souvenirs     
Viennent enfin remplir     
Les cases vides de son nouveau rangement.     
Du désert, émergent de riches sentiments     
Recouvrant la pauvreté, de ses errements.              

«Y’a quelqu’un ?» Quête d’identité … «Y’a personne».     
Bruits de pas qui cherchent, se rapprochent et résonnent

Pour combler l’absence et l’emplir de la lumière     
Qui réveille le passé des sombres hivers.     

Une nudité sans fard s’ancre dans le sol     
Tandis qu’il relate tout son manque de bol     
En réflexions pertinentes à peine frivoles.         
«Une chanson douce que chantait sa maman» …      
De l’évocation, que reste-t-il maintenant ?     
Au «Théo Théâtre» il atterrit sûrement.     

Il est tout feu, tout cendres,     
À vif de redescendre     
Pieds sur la terre ferme     
Afin qu’on ne l’enferme.
    
Un curieux OVNI     
Qui rien ne renie     
Et se crée un abri     
Parmi tous les débris.      

Petit côté de L’Etranger d’Albert Camus,     
Naïf et détaché quand plus rien ne va plus.        
Un être décalé, foncièrement perdu,     
A voir le bout du tunnel, enfin résolu.     
Papiers en règle, mais demeure un inconnu.     
Une ironie du sort et un humour macabre     
Quand il monte sur ses grands chevaux et se cabre.     

Une histoire qui déroule ses propres rails,     
Avance ou Recul, jusqu’à ce que ça déraille.     
Sa vie s’écoule sous nos yeux, avec ses failles,       
S’écroule dans un baquet d’eau où il défaille.        

Ce récit surprenant,     
Vraiment intéressant,     
Dévoile poliment     
Le fond du fondement,     
Dans un jeu toujours juste     
Peignant des faits injustes.     

Nuits sur les planches des «Etoiles» d’Avignon,    
Trois petits tours, s’y cacher sous le fameux pont.         
«Sans Scène Fixe», Alexandre le «SDF»,          
«Sans Domicile», se Fixe aux vraies «SSF».     
Dans ces salles     
Il s’installe     
Pour de bon.                   
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.

 

«Seul(s)». Le duo en solo ! De et avec Karim Mendil. Mise en scène Caroline Bal. Par la «Compagnie Les Indiens».  (Avignon, captation du 22-07-2021, 15h00) (Vidéo vue le 27-09-2021)

Une ambiance de croisière avec «Volare»             
Et des applaudissements réquisitionnés.            
Toute la technique des écoles du rire             
Pour remplacer les chauffeurs de salle en délire.            

Un «voyage dans l’inconnu» de ses désirs              
Pour le mélange des genres dans le sourire.              
A «La Petite Caserne», il se sent souffrir                
D’un odieux abandon suivi d’un démentir.               

C’est un spectacle bien lourdement arrosé           
Où chaque vanne y est raffinée et dosée,                
Carburant en liberté et col évasé         
Dans un esprit cravaté de bleu azuré.           

Sautant du coq à l’âne de manière heureuse,            
Il nous balade dans des diversions foireuses        
Qu’il s’arroge le droit de rendre délicieuses.         
Une «Commedia Dell Raté» pour scie sauteuse              
Qui saucissonne ses saynètes rigoureuses.           

«Pari d’humour, dérision, autodérision» ;             
Déni d’amour, confusion, auto-décision …              
Paradis sociaux et maîtrise en prévisions       
D’un futur qui télé-malaxe les visions.              

«Seul en scène» qui dialogue avec le public               
Qui lui assure sa raison d’être éclectique,            
Abordant les sujets de façon sympathique,         
Guettant, chez le spectateur, le moindre déclic.

                                
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
 

«Sacha Guitry intime ou Sacha et ses femmes». Spectacle d’Anthéa Sogno, d’après les écrits de Fernande Choisel. Collaboration artistique Marie Simon, Jacques Décombe. Par la compagnie «L’Anthéâtre de Monaco». (Avignon, 29-07-2021, 20h15)★★★ (Captation vidéo vue le 17-09-2021)★★★

C’est la face cachée de l’illustre Guitry             
Que l’on découvre à travers un judicieux tri          
Parmi tout ce qui dans le livre fut écrit,                  
Témoignage d’amour de Fernande Choisel,         
La secrétaire de sa vie qui, avec zèle,          
Compila de précieux instants de vérité           
Revisités par le vif talent d’Anthéa          
Sogno mis dans la peau des femmes qu’il aima.          
La «Condition des Soies» est, par les «Muses», hantée.           

La «complice» de trente-deux années, ce soir,         
Rappelle tous les personnages à sa mémoire,             
Dans un brillant seule-en-scène où les mots libèrent         
La voix de celles qui furent ses partenaires.            
Imitations délicieuses aux intonations        
Qui corsent les inattendues révélations.          
Un Sacha, aussi tendre qu’espiègle et roué,          
Interprété par une actrice dévouée       
Servant généreusement un auteur doué.

                       
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 3 sur 5.
 
 

«ADN». De Dennis Kelly. Traduction Philippe Le Moine. Mise en scène, Jeu Marie Mahé. Artiste Peintre Yol. Et avec Maxime Boutéraon, Claire Bosse-Platière, Tigran Mekhitarian. Par la «Compagnie DTM 9.4» (Avignon, 31-07-2021, 21h55)

Fait divers tellement horrible, par bêtise     
D’une jeunesse insensible dans la traîtrise.     
Chantage, intimidation, moqueries d’ados.     
Jeu qui tourne mal et ça fait froid dans le dos.    

«Théâtre La Factory, salle Tomasi»,     
Crime stupide d’un engrenage maudit ;     
Manque de discernement glaçant l’épiderme     
Dans une machination menée à son terme.     

Et «si tu ne nous aides pas, on te tuera».     
Menace à souder le groupe et le mettre au pas.     
Un texte dur, à l’écriture se tranchante      
Qu’il nous tombe sur le cou de façon cinglante,    
Éclaboussant nos pensées de marques sanglantes.     

Pistes de réflexions noyées dans la forêt     
De nos fibres nervurées bloquées sur Arrêt.     
C’est une écriture destructrice à souhait,     
Qui, d’une triste époque, devient le reflet.     
Une nauséabonde histoire sans regrets.              
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
 

«Solar». Théâtre masqué sans paroles. Création collective de la «Compagnie Utopik Family»Mise en scène Stephan Lochau. Musique, Interprétation Florine Nemitz, Matteo Fantoni. Et avec Coline Fassbind, Fabrice Bessire. (Avignon, 31-07-2021, 20h30)★★

Bar, boulangerie, sur la place du village,     
Sont témoins de toute une vie de gaspillage.      
D’une façon muette passent les orages     
Sur les habitants dont l’histoire a pris de l’âge.     

Au «Girasole», les passions y font naufrage.     
Les marionnettes recueillent tous les suffrages     
Mais ne recouvrent que la tête ou le visage.     
Trois acteurs, à changer de costumes, s’engagent     
Pour l’interprétation de tous les personnages.     
Ils sont nombreux à, tendrement, faire étalage     
De leur vie déchirée sans grand raccommodage.     

Représentation visuelle sans ambages     
Qui débride et permet de poser ses bagages     
Pour se tourner vers l’avenir qu’ils envisagent.     
Ces êtres peuplent un paysage de nuages     
Qui brouillent les cœurs avec art et les saccagent.     
Ils présentent, de l’existence, les ravages.      
Sautent les serrures ainsi que quelques blocages.                   
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«La Fleur à la Bouche». De Luigi Pirandello. Mise en scène, Interprétation Florian Miazga, Mathieu Pétriat. Par la «Compagnie Truculent». (Avignon, 31-07-2021, 18h15)★★

Curieuse représentation très captivante.     
Replié comme un oiseau de proie en attente,     
Ses doigts habiles fouillent les graines, en serrant     
Chacune d’entre elles de façon inquiétante.     
L’autre client  vient tuer le temps, espérant     
Ne pas rater le prochain train pour la campagne       
Où il séjourne avec ses filles et sa compagne.     

Le bon père de famille est vampirisé     
Par cet être étrange à l’aspect martyrisé     
Qui semble, son entourage, traumatiser.      
Il va tisser sa toile autour des inconnus     
Au «Théâtre de l’Albatros», la nuit venue.       
Il laisse au cœur un désespoir à ceux qu’il touche.        
«La mort lui a planté cette fleur dans la bouche».                
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com                        
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.

 

«Les Oiseaux». D’après Aristophane. Réécriture, Mise en scène Carlo Boso. Avec Anthony Bechtatou, Giacomo Bisceglie, Lisa Boutet, Valentin Draghi, Estelle Gaglio Mastorakis, Nicolas Jonquères, Clément Joubert, Zelia Pelacani Catalano, Valerio Zaina. Par la «Compagnie Prisma Teatro». (Avignon, 31-07-2021, 16h30)★★

C’est la rencontre de «Troupeau» et d’«Utopie»      
Qui fuient la planète en crise et la pandémie.     
«Arrivés aux portes du royaume aux oiseaux»,     
Ils écartent le rideau nimbé de roseaux.   

«À Coucouland» , les volatiles «prêchent le verbe»     
Et ils discutent de manière juste et acerbe.    
«Le roi de Thrace transformé en une huppe»     
Fait pâlir tous les porteurs de modeste jupe.     

Coucou français et puis rouge-gorge italien     
Regorgent de poésie pour créer des liens.    
Maquillages de clowns pour les êtres humains,     
Masques au fort bec pour rapaces de grand chemin.    

«Fais fleurir l’amour» issu de tous orifices,     
Qu’il s’épanouisse partout jusqu’à l’office.     
Pamphlet dénonçant toute forme d’injustice ;    
«L’homme est un loup pour l’homme» avec ses artifices.

À la «Condition des Soies», un monde en déroute     
Tente d’échapper aux conflits barrant la route     
De l’ouverture d’esprit de la Grèce antique.     
Musicalité d’où s’envolent les répliques     
Quand elles percutent les réflexions éthiques     
Pour se confronter aux jugements politiques.              
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«Les Trois Mousquetaires». D’après Alexandre Dumas. Écriture, Mise en scène Carlo Boso. Farce comique et satirique façon Comedia Dell’Arte. Par l’«Académie Internationale des Arts du Spectacle». (Avignon, 31-07-2021, 15h00)★★ 

Vision très rajeunie  qui emprunte aux chansons     
D’aujourd’hui leur musicalité au violon.     
«Menuet royal» ouvrant la valse d’époques     
Mélangées pour un spectacle croisant le roc     
Et le fer traversant les siècles politiques     
Pour y mêler de contemporaines répliques.   

«Combattre l’injustice avec toutes les armes»,     
Musicales,      
Théâtrales,     
Tous les arts réunis pour éviter les larmes.     

Les ferrets de la reine remis à sa gorge     
Brillante des douze diamants dont ils regorgent,     
Car il faut toujours «avoir le cou près du cœur»     
Pour échapper au vil couperet ravageur.

À la «Cour du Barouf»,     
Se joue toute l’esbroufe      
D’amour vindicatif     
Qui les rend créatifs.   
          
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«Il Campiello». De Carlo Goldoni. Mise en scène Carlo Boso. Avec Alexandre Abbas, Erwan Bleteau, Arnaud Biron, Tibor Bricalli, Anna Coconcelli, Giulia De Amicis, Athéna Hobeika, Jade Marino, Gaïa Mauro, Valentin Pulicani, Elisa Ramillon, Cindy Sebastian. Par l’«Académie Internationale des Arts du Spectacle». (Avignon, 31-07-2021, 12h30)★★★

«Petite place» où tous ne rêvent que d’amour      
Et vilipendent autrui dès que pointe le jour.     
Que de frivoles disputes en balayant la cour,     
Tandis qu’aux jeunes filles les galants font la cour     
Dans celle du «Barouf» aux «Platanes» en folie     
Où l’insolence d’un sou a toujours crédit.     

En plein cœur de leur village,     
Vont bon train les bavardages,     
Les intrigues et les veuvages.     
Sentiments en décalage,     
Langues déliées au langage      
Mixé d’un bon étripage.     

Faussetés, raccommodages,     
Mésalliances et mariages,      
«Tarentella» en partage.     
Venise à travers les âges     
Vient ici rouvrir les pages     
D’un naturel éclairage.     

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Garanti sans virus. www.avast.com

Note : 3 sur 5.
 

«La Vengeance de la Sorcière». Les nouvelles Aventures de Guignol. Conception, Mise en scène, Jeu Alexandre Abbas, Jade Marino. Et avec Anthony Bechtatou. Par la «Compagnie Les Marionnettes Dell’Arte». (Avignon, 31-07-2021, 11h00)★★

Dans la pure tradition du fameux «guignol»,      
La troupe du rayonnant Arlequin fignole     
Un spectacle fantastique où l’enfant rigole     
Dès que les protagonistes font les marioles.     

Joliment costumées, toutes les «marionnettes»      
Nous entraînent dans leur monde de «galipettes» ;     
On les accompagne au moment de leurs emplettes,     
On les secourt quand ils oublient, perdent la tête,     
On s’amuse lorsqu’ils ratent leurs  «pirouettes».     
Avec eux, petits et grands vont faire la fête.     
Voir les pantins, en famille, c’est très chouette !     

Coups de bâtons dans la «Cour du Barouf-Platanes»,      
Forêt où la vilaine «sorcière» ricane.     
Mains, tête de bois sculpté, elles sont à l’aise     
Avec leur corps en tissu fait pour des doigts balèzes,     
Ces mignonnes marionnettes à gaine lyonnaise.     
Leurs folkloriques représentations nous plaisent,     
Sises au jardin qui fleure bon la terre glaise.           
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 2 sur 5.
 

«La Perruche». Texte Audrey Schebat. Mise en scène, Interprétation Claudie Arif, Yves Chenevoy. (Avignon, 30-07-2021, 21h25)

L’intime jeu de soirée des révélations      
Se présente comme un match sous haute tension.      
Tournis, vertige qui vise à l’effondrement     
Mais qui les saisit tout de même tendrement.     

Un divertissement qui siffle à nos oreilles,      
En y caquetant quelques petites merveilles.    
«La Perruche» en prenant de l’âge perd ses plumes      
Mais conserve néanmoins un joli volume.     
À l’«Espace Alya», la volière s’emplit bien     
Et les couples y font leur nid d’un tout petit rien.    
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
 

«La Piste de l’Utopiste». Écriture, Interprétation Rufus. Mise en scène, Lumières Zoé Nancy. (Avignon, 30-07-2021, 19h30)

Né de sa colère     
Et le nez en l’air,     
Il a l’air de rien     
Mais rien ne l’arrête.     
Plein de sketchs en tête,     
Ce vrai clown de fête     
Nous amuse bien.     

Descendu des hauteurs, l’innocent «utopiste»     
Prend tout ce qui passe à sa portée comme cible …     
Maladie orpheline qui ne se dépiste     
Que chez certains candidats au regard simpliste.     
Une «herbe folle dans le jardin des possibles»,     
L’utopie touche les naïfs indescriptibles.    

«Misère couverte par les neiges éternelles»,     
Le berger sauveur d’âmes fait pousser ses ailes.    
«Rosée parfumée des notes d’un chant d’amour»,     
Rufus la dépose sur scène chaque jour.                  
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
 

«Délicieuse(s)». Théâtre musical. D’après le roman de Marie Neuser. Adaptation, Jeu Agnès Audiffren. Mise en scène Renaud Marie Leblanc. Musique originale Luca Macchi. Direction Raoul Lay. Vidéo Thomas Fourneau. Par la «Compagnie Ensemble Télémaque». Accordéon Julia Sinoiméri, Clarinette Linda Amrani, Flûte Charlotte Campana. (Avignon, 30-07-2021, 17h25)

Une distanciation par clics interposés,      
Sur tout une vie, va, lentement, se poser,      
Pour nous laisser le temps de bien analyser,     
Structurer les émotions, les canaliser.     

Allers-retours de surprenante introspection     
Où l’esprit fouille, tourne les imperfections      
Et, minutieusement, fait un tour d’inspection.     
Au «Théâtre du Balcon», entre confessions,     
Jaillissent les plus sombres et triviales pulsions.     

Les pensées, en musique, surgissent et divaguent ;     
Elles remontent, frappent au visage, par vagues,       
Laissant des meurtrissures     
Et profondes blessures.         
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
Garanti sans virus. www.avast.com
 

«Aurélie et Verioca». Chanson brasilo-française. De et avec Verioca Lherm : guitare, voix, musiques ; Aurélie Tyszblat : voix, textes. Mise en scène Caroline Reverseau. Par la «Compagnie Les 7 Fromentins». (Avignon, 30-07-2021, 16h30)★★★

Tour de chant qui met du baume au cœur, enchanteur.     
Des rythmes colorés et des airs tentateurs     
Séduisent à l’«Atelier Florentin». Récital     
Sentimental, réfléchi et original,    
Grave et sérieux lorsqu’il s’agit de catastrophes,     
Qui propose du rêve et de la joie en strophes.     

Elles «peignent l’équilibre instable de vie»     
Et les créatures privées de leurs envies.     
Avant-goût de franco-brésilien carnaval      
De ce duo humoristico-musical.    

Tour à tour, émouvantes,      
Drôles et captivantes,     
Elles envoient de bonnes ondes     
Qui, l’atmosphère enjouée, sondent.              
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 3 sur 5.
 

«Les singes aussi s’ennuient le dimanche». Texte Pascal Lasnier. (Partie scientifique revue par Yves Coppens). Mise en scène Mickaël Pernet. Avec Micky Sebastian, Jean-Louis Cassarino. Par la «Compagnie Sea Art».(Avignon, 30-07-2021, 15h05)

Sommes-nous ces «singes» que les acteurs contemplent
Derrière les barrières de leur prison-temple ?    
«Vivre une émotion qui n’apparaît, ni dans les livres»,     
«Ni dans les thèses», ce nouveau message ils délivrent.
Le «chant lointain de nos origines» évolue,     
S’adapte à notre analyse non révolue.    

«Les singes aussi s’ennuient le dimanche» au soleil …
On les découvre au «Théâtre des Trois-Soleils»     
Cherchant à effacer la noirceur de leur cœur     
Quand ils se sentent prisonniers de leur torpeur.     
Curieuse déflagration enrichie de passion     
Sur nos possibles capacités d’intégration.            
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 1 sur 5.
 

«Coupables». De Jean-Paul Lilienfeld. D’après  «Les lois de la gravité», roman de Jean Teulé. Mise en scène Frédéric Fage. Avec Anne Richard, Gaëlle Billaut-Danno, Erwan Orain. Par la «Compagnie A360».(Avignon, 30-07-2021, 13h00)★★★

«Quand la chute a commencé», elle tombe à «terme».     
Remords, se dénoncer, risquer la prison ferme ?     
Confrontées dans un «acharnement au néant»,     
La commissaire     
Et l’étrangère     
Échangent leur point de vue avec grand talent.     

Suspense haletant pour comprendre le déclic     
Qui s’opère entre une accusée et une flic.     
Un sujet de réflexion autour des violences     
Conjugales masquées malgré les confidences.      

«Théâtre du Balcon», l’horrible devient drôle.     
L’innocence bafouée ne joue plus son rôle.    
«Je voulais que tout le monde sache» les faits.     
Un cadeau de réparation à double effet.     

«La prison, un arrangement perpétuel»     
Est l’enjeu de la situation irréelle.     
Texte et interprétation de grande puissance.    
«Tremblement de terre» du point de vue des sens     
Aiguisés que l’on ressent en toute décence.    
Une fine analyse d’un cas de conscience !                
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 3 sur 5.
 

«Pinocchio». D’après Carlo Collodi. Adaptation, Mise en scène, Interprétation Alexandre Tourneur. Et avec Clotilde Daniault ou Charlotte Fabre. Illustration Jonathan Bousmar. Par la «Compagnie Élée». (Avignon, 30-07-2021, 11h00)

Un amusement dans le style du «Guignol»     
Traditionnel qu’avec soin, amour, ils fignolent.     
Un petit castelet qui livre ses surprises     
Masquées ou cartonnées,     
Enchantées, bastonnées,     
Où renard, chat, requin, de notre joie, se grisent.     

Au «Théâtre des Barriques»,     
L’âne nous tourne en bourrique     
Quand la leçon de morale,     
Sous forme de jeu, s’avale.     

À elle seule, l’affiche nous fait rêver     
Avec les personnages     
Qui surgissent des pages     
Formant une pyramide à éclabousser     
De talent le feuillet qui semble s’embraser     
Au soleil levant des idées à embrasser.     
Un livret de jeux proposé à la sortie     
Permet de garder en mémoire le récit.   
       
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Garanti sans virus. www.avast.com

Note : 1 sur 5.
 

«La Métamorphose – Die Verwandlung». Conception, Mise en scène Sophie Mayeux. Collaboration, Interprétation Hellen Boyko, Simon Caillaud, Léo Lequeuche. Plasticienne Cécilia Borettaz. Composition sonore Kaspar Fohres, Armando Balice. Par la «Compagnie Infra» et «De Nieuwe Oost»(Avignon, 30-07-2021, 10h00)★★★ 

Volonté de survivre sous toutes ses formes.     
Incandescence où montagnes et volcans se forment.     
Sans cesse à nos yeux leur matière se transforme,     
Donnant naissance à des îlots d’activité     
Intense aux éclats d’une lumière dorée.     

Féerie où le minéral est honoré,     
Mais où sa propre descendance est avalée     
Pour renaître de façon plus élaborée.     
Roches en fusion, dans l’espace, sont libérées.     
Figures de songe, rampantes et esseulées.     

Un monde sans paroles où l’animal surgit     
Dans son ballet de séduction qui éblouit.     
Dans cette odyssée de lutte pour la survie,    
La métallique couverture de survie     
Est naturellement l’élément qui régit     
Toutes les transformations si bien réussies.     

À l’«Espace Alya», l’univers sonorisé     
S’avère magnifiquement poétisé     
Mêlant l’or à l’argent sur les êtres irisés.     
Création, épanouissement du vivant     
Dans une danse onirique des survivants.     

Spectacle dynamique en pépites de feu ;     
Très belle découverte où l’imagination     
Se fait dinosaures ou tortues, ce que l’on veut.     
Une impressionnante et brillante évolution     
D’infini et bruissant bonheur en construction.

Note : 3 sur 5.