RSS

Archives de Catégorie: Avignon 2014

«Viel chante Barbara». Voix Laurent Viel. Guitare Thierry Garcia. Mise en scène Xavier Lacouture. (Paris, 25-05-2022, 21h00)★★★

Le grand talent de Laurent Viel      
Coule sur nous comme du miel,     
Même quand sa langue de fiel      
Allonge, enchante «la petite sœur d’amour».   
Sans imiter Barbara, son sourire court     
Sur le temps passé à chevaucher pour toujours.     

À «l’Essaïon», chaque chanson devient bijou      
De joie avec lequel on peut faire joujou.      
Soir à «dégrafer les cols blancs de vos consciences»  
Tendues de rouge et noir dans la nuit d’impatience.   

C’est un spectacle à décocher des flèches aux anges,    
Ornées d’un bouquet de roses aux couleurs qui changent.

On se sent saisi de belle émotion étrange     
En goûtant la voix sensuelle et expressive     
Accentuée par la guitare possessive.    

Duo de charme, compères dans l’imprévu     
Où, pas un instant, il n’y a de temps perdu.    
Quel est «ce souvenir aujourd’hui disparu»,          
Plein de bonheur et d’«ivresse»     
Dans un esprit de «tendresse» ?     
S’amusant comme des fous,      
Leur complicité s’avoue,      
Elle nous met à genoux.    

«De tous les souvenirs»,        
«Ceux de l’enfance sont les pires»,    

Car «ils nous déchirent».     
Dans ce spectacle, ils nous inspirent.  

           
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge  

http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

Note : 3 sur 5.
 

« Être ou Paraître ». Textes Aragon, Shakespeare. Chorégraphie, Mise en scène : par le « Théâtre du Corps Pietragalla-Derouault ». Avec Julien Derouault. Création musicale Yannaël Quenel. (Avignon, 17-07-2014, 22h30) ++++ (Paris, 14-01-2018, 15h00) ++++

Muscles tendus par l’effort et la convoitise,
Le corps, retenu mais qui ne se retient plus …
Dans un gigantesque élan la corde le brise,
Mais il se rend maître de tout le temps perdu.

Par sa maîtrise absolue du geste, Julien
Rompt, et la glace avec le public, et les liens,
Pour redonner âme à de très belles tirades
Qui transcendent sa danse en grandiose parade.

Au « Chien qui Fume » en beauté,
Pour mime expérimenté,
Pièce pour danse solo,
Accompagnée au piano
D’une guirlande de notes,
Qui dans la tête nous trottent.

La flamme du comédien dévore la scène
Qu’il fait vibrer en nous contant toutes les peines
Contenues dans Shakespeare et aussi Aragon.
De la grâce du mime il a aussi le don.

La chorégraphie se nourrit de la musique.
C’est sa composition qui sublime la danse,
Transformant le spectacle en un moment intense
De fusion : voix, danse, composition scénique,
Où le corps se mêle à l’instrument pianistique
En instants de bonheur et de vision magique.

++++

« Studio Hébertot »,
Julien Derouault
Est au top niveau.
Prestation musclée
Qui donne la clé
D’infinie beauté.
Artiste complet,
Son cirque nous plaît.

Au divin royaume de la légèreté,
Il joint une redoutable efficacité.
Interprétation magistrale, intemporelle,
Dans un registre physique et spirituel.

Une chorégraphie éblouissante
Dans une mise en scène éclaboussante.
Un accord parfait entre musique et paroles,
Entre théâtre et gestuelle qui convolent.
De la poésie à l’état pur se déverse
Sur le plateau nu. Tout l’ensemble bouleverse !

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
http://bclerideaurouge.free.fr
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Les Chatouilles ou la Danse de la Colère ». De et avec Andréa Bescond. Mise en scène Eric Métayer. (21-05-2016, 16h30) +++++

Comédienne éblouissante,
Sincère et bouleversante.
C’est au « Petit Montparnasse »
Que les pas marquent les traces
D’un passé qui ne s’efface
Et auquel elle fait face.

La musique avec la danse
Dans l’écriture s’élancent.
La chair, meurtrie de blessures,
Se tord dans les déchirures
D’espace chorégraphié
Où tout vient s’intensifier.

« Les Chatouilles »,
Qui grattouillent
Le corps qui rouille
Quand il dérouille,
Forment une emprise
Sur l’être en crise.

« Cygne blanc » que l’on salit,
Enfance que l’on ternit,
Âme pure qu’on noircit,
Esprit qui se reconstruit …

Elle danse sa douleur
Et le secret de son cœur,
Les bras tordus de souffrance
Qui vers l’avenir s’élancent
Dans des soubresauts qui lancent
Un appel à la défense.

« Fantasme du souvenir »
Qu’il faut aider à sortir,
Afin de ne plus s’enfuir
Et d’un bon pas repartir.

Spectacle providentiel
Pour des crimes démentiels.
Une actrice exceptionnelle
Dans l’histoire qui révèle
Ses rêves obsessionnels
Qui lui mutilent les ailes.
On ne peut faire l’impasse
Sur ce qui, l’enfant, fracasse.

Une danse sensationnelle,
Dans un soupir éternel,
Qui nous remplit d’étincelles
Quand, aux yeux, monte le sel.

Une vision prodigieuse
Pour une action monstrueuse.
C’est la danse de l’espoir
Qui s’agite dans le noir
D’une vie qu’on a brisée.
L’enfance terrorisée
Renaît du rythme cassé,
Des entrailles triturées.

Le corps implose en pétard !
Pièce absolument à voir
Avant qu’il ne soit trop tard.
Une œuvre qui dynamite
En revisitant le mythe
De la jeune enfant poupée
Qu’on force à être palpée.

En libérant la parole,
Elle détruit l’auréole
Des prédateurs pédophiles
Qui nient l’acte et se défilent.

Texte extrêmement pudique
Qui, nos réflexions, implique.
C’est, profondément touchés,
Que l’on ne peut s’arracher
Du siège, tant l’émotion
Nous submerge de frissons.

Récit subtil et fécond,
Bravo Andréa Bescond !
Son spectacle nous agrippe,
Nous remue au fond des tripes.
La critique est unanime
Sur sa prestation sublime
Qui, avec perfection, rime.

Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
http://bclerideaurouge.free.fr
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Le Secret du Temps plié ». De Gauthier Fourcade. Mise en scène François Bourcier. (05-10-2015, 19h30) +++

Il aurait tété le temps qui coule et abonde
Se mesurant en centimètres quand l’an tombe.
Il aurait été l’étalon « mètre du monde »
Au long de sa croissance jouant à la ronde.

Il conte comment se saisir de « L’instant T »,
Il compte sur l’instant tanné du temps passé.
Il se jette dans l’instantané du « temps thé »
Rythmant l’insomnie qui le lui fait déguster.

Fusent les jeux de mots dont il saupoudre la scène,
Finement ciselés au fil du temps qui s’égraine.
Un va-et-vient lumineux, mais jamais obscène,
Où s’écoule la nuit, objet de toutes scènes.

Avec lui, « flotter dans le liquide amnésique »
Relève d’une performance poétique
Où « choisir entre un lit vide et une nuit blanche »
Comble le précipice dans lequel des maux planchent.
Tapissant le « Théâtre Essaïon », ses mots tranchent.

Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
http://bclerideaurouge.free.fr
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« D’Elle à Lui, histoires de couples ». Récital de chansons françaises. Par la comédienne Emeline Bayart. Piano Manuel Peskine. (14-09-2015, 20h30) +++

C’est une grande fantaisiste, stupéfiante,
Qui se nourrit du passé avec élégance.
Elle raconte la vie la plus terrifiante
Telle une scène d’amour et de réjouissance.

Elle redonne du goût aux chansons anciennes ;
Dans chacune, l’histoire contée devient sienne.
Elle se réapproprie ces petits bijoux
Que l’on a envie de se mettre autour du cou.

Soir d’exception, « Théâtre des Quartiers d’Ivry »
Où elle interprète des chansons drôles et hardies.
On les connaît toutes et pourtant on est surpris,
Émus, comme lors d’une découverte … on rit !
Par sa personnalité, on est séduits, conquis.

Tous ces refrains, théâtralement mis en scène,
Composent un charmant spectacle où, dans l’arène,
Se jouent, à chaque représentation, les peines
Et les joies de la Femme Amante faite Reine.

Ses talents d’actrice servent les ritournelles
Qu’elle vêt de mimiques et de bruissements d’ailes.
Deux-Mille-Seize … au « Rond-Point des Champs-Elysées »,
D’aller l’applaudir, vous seriez bien avisés.

Croquée au « Kibélé » depuis trois ans à peine,
Ciselée par une excellente comédienne,
« D’Elle à Lui », mise en bouche, mise à nos oreilles,
Revisite d’oubliées petites merveilles.

Ces chansons de cent-cinquante ans, ou de Fréhel,
S’éclairent d’un réalisme bien actuel.
Passant par Brassens, Guilbert, Juliette ou Scotto
Emeline se glisse à l’aise dans leurs peaux.
De ces textes, d’époque ancienne et puis nouvelle,
Elle s’empare avec bonheur, les renouvelle.

Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
http://bclerideaurouge.free.fr
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Teruel ». Musique-Danse-Théâtre-Vidéo. D’après le livre « Rhône Saga » de Pierre Imhasly. Par la « Compagnie Interface ». (23-12-2014, 21h30) +

Danse, comme une atteinte profonde de l’être …
Qui, dans toutes les parcelles du corps, pénètre
Pour exacerber le ressenti du paraître,
Rehaussé de l’animalité du mal-être.

« J’ai donné ma peau »,
A dit le taureau,
« L’air empli de plaies et de cicatrices »,
C’est ainsi qu’ont lieu tous les sacrifices.

Dans un immense champ de pierres autour des morts,
C’est la valse « thermonucléaire » des corps
Qui s’affrontent dans une lutte charnelle
Pour réinventer la passion éternelle
Mâtinée de domination sexuelle.

« Le sexe de la femme tient le souffle de l’homme »
Et en contrôle les pulsations de métronome ;
Offrande violente dans une moisson de sable
Où la vision qu’on a de la femme est exécrable.

Quand le taureau s’écroule dans la terre glaise,
Il l’éclabousse du sang du dernier malaise.
Dans la tauromachie, seul « le taureau est sincère ».
« L’arène vibre de plaisir » quand, dans « la lumière »,
S’auréole le taureau, tombé dans la poussière.

Car « la corrida, c’est un drame et une fête »
Où les spectateurs s’enivrent et perdent la tête.
Le Théâtre « Laboratoire de Paris »
En fait une description pleine de furie,
Démesurée, laissant quelque peu ahuri.

Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge
https://bclerideaurouge.wordpress.com
http://bclerideaurouge.free.fr
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Les Coquelicots des Tranchées ». Texte de Georges-Marie Jolidon. Adaptation, mise en scène Xavier Lemaire. Par « La Compagnie Les Larrons ». (18-11-2014, 20h30) +++++


C’est au « Théâtre La Luna », en Avignon,
Qu’ils ont fait feu, de toutes parts, sur tous les fronts,
Relevant les plus grands défis et les affronts,
Avec maquillages, costumes et décors,
Couronnant d’authenticité leurs beaux efforts.
Et puis, c’est à Paris, qu’enfin ils récupèrent
L’inoubliable actrice, Dautun Bérengère.

C’est la fin de l’année Mille neuf cent quatorze
Qui explose de rage au « Théâtre Quatorze ».
Et « L’institutrice, transformée en fermière »,
Participe de tout cœur à l’effort de guerre,
De même que celle devenue infirmière.

Pour travailler, la femme porte pantalons
Car « les interdits tombent comme les soldats ».
Avec énergie et courage elle se bat,
A l’usine ou aux champs, quand la vache met bas.
La « permission de six jours pour faire les foins »,
Procréer pour la patrie, un enfant, au moins,
Voit rentrer les pères qui repartiront loin,
Pour un temps qu’ils n’auraient jamais cru aussi long.

« Y’a plus de Français, y’a plus d’Allemands », debout,
« Rien que des monceaux de chair mêlés à la boue ».
Avec des tableaux d’un réalisme poignant,
Généreusement arrosé d’humour saignant,
C’est le défilé de ces cinq années de guerre
Qui nous est servi sur un plateau de misère,
Dans une mise en scène de forme exemplaire
Qui met en valeur douze comédiens hors-pair.

Une bien éloquente reconstitution
Dévorée d’une brûlante et fière passion.
Vibrants témoignages emprunts de forte émotion,
Remarquablement joués avec conviction.

Un suivi des scènes, d’une fine exigence,
Dont la minutie relève de l’excellence.
Incroyable spectacle à voir de toute urgence,
Pour se plonger dans l’Histoire et ses défaillances.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Confession des Amants du Siècle », de Sylvie Gilles. D’après la correspondance d’Alfred de Musset et de George Sand. (Avignon, Festival a-oût, 01-08-2014,19h15) ++


C’est un bel arbre à mots
Qui rime avec piano.
Source de tous les maux,
Il cerne les propos,
Échanges séculaires,
De cet amour d’enfer.

C’est un charmant décor
Que deux âmes dévorent,
Croquant à pleines dents
Leur univers tremblant.

Des sentiments troublants
Pour des cœurs si souffrants
Qui se privent du temps
De mourir haletants.

Un texte sans verbiage,
Sans pompeux bavardage,
Où tout mot sonne juste
De façon fort auguste.

Les moments de langueur,
Sans aucune longueur,
Font que tout a sa place
Au jeu de grande classe.

Jamais phrase de trop,
Quand tinte le grelot
Des échanges écrits.
Mesure dans les cris,
Parvenant assourdis.
De leur amour maudit,
Leur flamme se dédit
Et, quand elle médit,
Leur tourment
Les reprend.

Mise en scène sans un pli,
A part ceux que font les lits
Siamois, coupant le plateau
Pour recoller les morceaux.

Scénographie efficace
Qui ne laisse pas de glace.
Un jeu de connivence
Pour un bain de jouvence,
Dans ce « Théâtre des Vents »
Où s’exprime leur talent.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Voyage en Troïka, Cabaret Russe ». Par la « Compagnie Les Oies Sauvages ». (Avignon, 27-07-2014, 20h45) +


Quand le soir La joie s’empare
Du « Théâtre des Remparts »,
On y danse à la volée,
Au son de cloches exilées.

Que ce soit la « Danse ukrainienne des Rubans »,
Celle « des Cuillères », ou orchestre dissident,
C’est bien le folklore de toutes les Russies
Qui, à nous faire rêver, si bien, réussit.

Et, quand il « fait pleurer la balalaïka »,
Il se remémore sa vieille Babouchka
Aux si douces paroles d’or et de lumière.
C’est alors qu’il nous en livre tous les mystères.
Valeria, Andreï, joli duo de trouvères
Modernes qui s’élancent sur contes divers.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Un Solo pour Deux, L’Opéra dans tous ses éclats ». Mise en scène Fanny Gioria. Par la « Compagnie Artifex ». (Avignon, 27-07-2014, 14h00) ++


Un ancien couple règle ses comptes sur scène,
Troublant ainsi la bonne atmosphère sereine
Par d’intempestifs et incessants coups d’éclat,
Pimentant d’humour les plus grands airs d’Opéra.

« Théâtre des Italiens », leurs débordements
Affectifs, retrouvailles de dernier moment,
Les poussent dans leurs ultimes retranchements
Révélant leurs contradictoires sentiments.

On assiste à leurs divers bouleversements
Qui déclenchent des instants plus que délirants.
De scènes de ménage en pétage de plomb,
Ces virtuoses assurent avec beaucoup d’aplomb.

Dans une mise en scène plutôt volcanique,
Ils sauvent les meubles en y semant la panique.
Débordant d’énergie, sans besoin d’ecstasy,
La Diva, auprès de son public, s’extasie.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Recrutement », de Jean-paul Le Guénic. Par la compagnie « Les Kloropanphylles ». (Avignon, 27-07-2014, 12h30) +


« En recrutement »,
« La recrue te ment ».
Un suspense durablement
Gardé jusqu’au dernier moment.

Lieu de tous les revirements,
Le bureau de recrutement
Dévoile tous les arguments
Décourageant les concurrents.

L’entreprise « XoreX »
Pénètre le cortex
Tout au fond du cerveau,
Cheminement nouveau
Pour vous mettre à genoux,
La tête dans les choux.

En vous désorientant,
Et c’est intéressant,
L’enjeu global,
Jeu infernal,
Devient vital,
Finalement
Enrichissant.
Pari fatal,
Joute verbale …
Est-ce idéal ?

Au « Théâtre des Italiens »,
Leur comédie qui crée du lien,
Alternant le mal et le bien,
Nous manipule comme un rien …
Une pièce qui a du chien !

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Le Voyage des Cigales ». Accompagné des « Fables de La Fontaine ». Création et mise en scène Nathalie Guilmard. Par le « Théâtre de l’Etoile Bleue ». (Avignon, 27-07-2014, 11h00) ++


Un voyage plein de saveurs
Où l’on cuisine les couleurs.
Du chemin, montent les odeurs
Dont ils vont pouvoir s’enivrer
Afin d’être enfin rassasiés.

Saupoudrée d’extraits de « Fables de La Fontaine »,
Leur nourriture s’enrichit de cette aubaine.
A « La Bourse du Travail » ils trouvent refuge,
Chantant, tressant, fuyant, vivant de subterfuges.

En humour, ils retracent le fil de leur vie
Accroché aux cordes de leur guitare aussi.
Sur pas de danse ils servent de la poésie
Et les boules de cristal ouvrent l’appétit,
Face à l’écran où se déroule leur survie.
Périple mouvementé, joliment décrit
Sur le support filmique de belles envies.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Marlaguette, Théâtre musical ». D’après le conte de Marie Colmont. Mise en scène Thierry Jahn. Muisque Simon Bensa et Pauline Paris. Par la « Polycompagnie ». (Avignon, 26-07-2014, 10h00) +


Une autre version du « Petit Chaperon Rouge »
Où l’on s’aperçoit que les mentalités bougent.
Et si « la victime n’est pas celle qu’on croit »,
Chacun, à sa façon, s’occupe de sa proie,
Avec un fin zeste de tendresse cruelle
Qui devient lien d’une complicité réelle.

Conte qui aide à accepter la différence,
Refusant de se nourrir de l’indifférence.
Il donne quelques clefs contre l’intolérance
Et permet de comprendre la juste souffrance.
A coups de piano, guitare, ukulélé,
Xylophone … en éclat, ils font tout voler.

Des chansons qui apprennent à mieux se connaître,
Dans de folles poursuites où l’héroïne est maître.
« Théâtre La Luna », ils décrochent la lune
Avec fraîcheur et ingénuité opportune,
Transformant en rires leurs moindres infortunes.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Dialogues d’Exilés », de Bertolt Brecht. Théâtre musical par « La Compagnie du Berger ». Mise en scène Olivier Mellor. (Avignon, 25-07-2014, 14h15) +++++


« Présence Pasteur », un haut lieu de réflexion
Où l’Histoire nous rattrape avec émotion.
On traverse leur « nuit blanche » avec humour noir,
Dans un cabaret qui libère la parole.
L’actualité de leurs propos nous affole
Quand ils dissertent tout en se mettant à boire.

« L’ordre, voilà le secret de la victoire ».
Un spectacle qui réveille notre mémoire.
« Si ça ne saigne pas, ce n’est pas sérieux ».
Est-ce cela que l’Homme sait faire le mieux ?
C’est « avec son air de bœuf » qu’il les frappait,
Avec son air de bœuf qu’il les regardait.

Présence scénique et puissant réquisitoire
Dans de subtiles dialogues où le désespoir
Prend la forme de traits d’esprit d’une finesse
Pointue pour analyser les forces et faiblesses.

Piano, contrebasse, guitare et batterie
Accompagnent textes et chants de raillerie.
« L’homme vit de l’homme en le pillant »,
« Le torturant et le massacrant ».

la soif de liberté ne s’étanche
Que dans les cafés où ils se penchent
Sur les opinions dont ils débattent
Avant que le Reich ne les abatte.

Sous des dehors de fête,
Le dedans les inquiète.
Le monde explose et pète
Tout, jusqu’à la conquête.

« L’homme est un loup pour l’homme »,
Sans vergogne il dégomme.
La vie d’autrui il rogne,
Ne pensant qu’à sa trogne.

Tant qu’il y aura des hommes, « L’ordre régnera ».
« Ils n’auront pas besoin de penser pour tuer ».
L’obéissance leur fera tout effectuer
Et le sentiment de haine leur suffira.

La « race des seigneurs »
A avili les cœurs
Et semé la terreur
Pour récolter l’horreur.

Brecht servi avec une grande intelligence,
En coupes remplies, à ras bord, d’impertinence
A savourer entre deux gorgées d’élixir
D’exil savamment dosé, avec pertinence,
Pour comprendre le venin qui veut tout occire.

Commencer par « casser les lois de l’oppression »,
Peut-être est-ce demain que nous y parviendrons ?
Quand on aura « fermé les yeux de l’oppression »,
On ouvrira les nôtres sans appréhension.
Leur jeu est à la hauteur de leurs ambitions
Dans ce spectacle qui suscite les passions.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Boby Groove », hommage à Boby Lapointe. Par « Les Grandes Gueules », a capella. (Avignon, 25-07-2014, 11h00) +++++


Ces éternels grands gosses,
Qui ont roulé leur bosse,
Habillés de vinyle
Et superbes voix d’huile,
Nous enchantent encore
De vocalises d’or.

« Théâtre Notre-Dame », avec eux on décolle,
Mais sans avoir besoin de sniffer de la colle.
Nous entraînant dans leur douce folie furieuse,
Ils revêtent les chants d’une sauce curieuse
Épicée d’arrangements qui les magnifient,
D’euphorie et d’ingénieuses chorégraphies.

Sublimes et ne se prenant jamais au sérieux,
C’est sur tous les tableaux que leurs innocents jeux
Réveillent en nous le côté de l’adolescence
Où, amoureux des mots en toutes circonstances,
Nous plébiscitions les textes où l’humour se pointe …
Dans cet hilarant spectacle autour de Lapointe.

Le rythme dans la peau, ils regorgent d’idées
Traduites en d’étonnantes onomatopées.
A capella, débordant d’imagination,
Ils communiquent leurs frissons et leur passion.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Acide Lyrique, Opéra Pastille 2 ». Mise en scène Stéphanie Barreau. Compositions, arrangements Stéphane Delincak. Par la « Compagnie Acide Lyrique ». (Avignon, 24-07-2014, 20h30) ++


Si l’heure est grave
Pour le ré grave,
Elle est légère
Pour mieux nous plaire.
Pas de temps mort,
Mais des temps forts.

De l’inventivité,
De la sincérité ;
Fraîcheur et dynamisme
Donnent de l’optimisme.

Quand « L’Opéra Pastille »
Le public embastille
Pour l’opéra pastiche
Chanté en chœur sans triche,
C’est bien d’eux qu’on s’entiche.

Répertoire lyrique
A l’acide cynique,
Un brin humoristique,
Tellement déjanté
Qu’il nous a enchanté.

« Mezzo de Vincennes »
S’éclatant sur scène,
« Baryton au Naturel »
Au regard de fiel et miel,
Un « Ténor Massif »
Aux sons incisifs,
Et « Pianiste Eric »
Jouant l’hystérique,
Tous, ils se déchaînent.
Explosions en chaîne
De gags très cocasses
Qui laissent des traces
A « L’Espace Alya »
Qui les chouchouta.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

</span

 

« Shadowrama », de Yourik Golovine. « Création chorégraphique de La Compagnie Les Eponymes ». (Avignon, 24-07-2014, 18h40) ++


Une blancheur de voile vaporeux s’étire,
Laissant émerger une forme qui attire
Les nuages noirs, jusqu’à tous les engloutir.

Passant du monde céleste au monde marin,
Le corps passe du féminin au masculin.
Les deux solos dégagent une animalité
Cherchant leur source dans les profondeurs bleutées.

Vient le temps du duo en myriade étoilée
Où la fusion des corps est enfin appelée.
Un échange lumineux, zébré d’éclairs blancs,
Déchire l’espace en de longs reflets tremblants,
Projetés élégamment sur la toile écran.

Le barrage franchi, le duo fait surface
En réel affrontement, face contre face.
Au « Théâtre Golovine » on n’est pas de glace,
Se demandant si chacun trouvera sa place
Dans ce ballet, original et plein de grâce,
Où chaque mouvement se révèle efficace.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Silence dans les Rangs ! ». Ecrit et joué par Pierre Mathues. Mise en scène Jean-Louis Danvoye. Par la « Compagnie Au Clair de ma Lune ». (Avignon, 24-07-2014, 16h00) +++


« Être fou pour être prof’ n’est pas nécessaire »
« Mais ça aide » grandement pour garder ses nerfs.
Magnifique « conférence pédagogique »
Pour encourager les vocations atypiques.

Épatant au décryptage des circulaires,
Il propose un jeu afin de les rendre claires.
Une belle percée dans la langue de bois
Fait, qu’avec avidité, ses paroles on boit.

« La cohésion des équipes éducatives »,
Ainsi expliquée, entraîne à la récidive
Et donne envie de venir revoir le spectacle
Qui, comme les voiles d’un bateau, au vent, claquent.

Si tous avaient eu un prof’ aussi bon que lui,
Le savoir, dans les cerveaux, aurait enfin lui,
Et les cancres n’auraient pas déserté l’école
Pour éviter de piétiner pendant les colles.

A « La Tache d’Encre » il donne ses recettes,
Sorties tout droit de sa drôle de mallette
Pédagogique, voguant sur un navire
En perdition où les triangles chavirent.

A l’encre de son cœur et de sa passion,
Il trace les lignes de désolation
Nous parcourant d’irrésistibles frissons,
Dressant un tableau de fortes convictions.

On découvre et on apprend, tout en s’amusant.
Il fait de nous des complices compatissants
« Prêts à braver tous les dangers » de l’exercice
Éducatif et de l’abîme des abscisses
Coordonnées rectilignes,
A bien lire entre les lignes.

Cours, ponctué de chansons de son invention,
Et de celle des célèbres « FAIRM et VOGUELL »,
Que nous entonnons tous, pour nous sentir moins seuls ;
Comptines populaires, que reprend en chœur
La classe ordonnée qui respecte les valeurs
Inculquées par ce champion de la subversion
Par le rire, gagnant de la compétition.
Magistralement dispensé sans subvention.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Vivre ! ». Ecrit, mis en scène, interprété par Vincent Clergironnet. Et avec Cécile Mauclair. Musique Cédric Le Guillerm. Par la « Compagnie Demain il fera jour ». (Avignon, 24-07-2014, 14h35) ++


Même les toilettes donnent envie de « Vivre »,
Pour les jolis messages qu’elles y délivrent.
Des pensées régulièrement crayonnées,
A l’appréciation des lecteurs, sont claironnées.

Le « Théâtre des Lucioles » met en peinture
Les couloirs, proposant leur belle nourriture
Encadrée, sous forme de très jolis tableaux ;
Exposition due à la famille Journaut.

Le bonheur que l’on prend à les voir défiler
Se retrouve dans le spectacle « Vivre » où les
Situations sont entrecoupées de ballets
Pour une « ombre qui danse »
Autour de la vie dense.
Le dragon, qui au fond de ses entrailles veille,
Soudain éclate comme un morceau de soleil.

Perdu, un homme conte sa fragilité,
« Cherchant la force de se battre et d’exister ».
Il s’interroge sur sa condition d’homme,
Face à un vieil arbre décharné, sans pommes,
Mais dont les branches recouvertes d’étoffes
Font resurgir les souvenirs philosophes.

La musique l’aide à redonner du sens
A sa vie, à travers ses réminiscences.
Spectacle dominé par la poésie,
Emprunt de nostalgie et de fantaisie,
Faisant voler en éclat les mots choisis.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Dé(s)vies ! ». De Christian Dalimier. Mise en scène Emilie Maillen. Par la « Compagnie du Hazart ». (Avignon, 24-07-2014, 13h00) ++


« L’Art en Scène »
Met en scène
Un scénario tiré de plusieurs faits divers
Qui se sont déroulés en Belgique un hiver.

Puis, dans le cadre de la prévention routière,
C’est un projet de forme courte, pour scolaires,
Qui sera présenté pour éviter l’enfer
De l’après-accident cauchemardesque aux tiers.

La solitude des proches après l’accident
Bouleverse la vie de tous, sans précédent.
S’il n’y a plus d’après, il n’y a plus d’avant,
Mais un grand rêve, désintégré brusquement.
Dans l’entre-deux continu, du fauteuil roulant,
C’est le regard alors qui, seul, reste vivant.

« Il suffit d’un tout petit rien pour que bascule »
« Le destin », en deux battements de ventricule.
Les duos dansés insufflent une vraie force
Poétique couvrant les plaies, telle une écorce
Cicatrisante qui les couvre et les renforce.

Lorsque des vies
D’un rien dévient,
C’est un défi
Que l’on défie,
Qui donne envie
De prendre vie
Et sans répit.
Un rien suffit
Et tout finit.
Avec pudeur
Et grand bonheur,
Le texte explore
Un sujet fort.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« La dernière balade de Buster Keaton ». Librement inspiré de Federico Garcia Lorca. Théâtre gestuel par la compagnie « Les Trois Clés ». (Avignon, 24-07-2014, 10h45) +++


Dans le « Gymnase du Collège de la Salle »,
Pour une jolie rétrospective on s’emballe.
Une reconstitution qui crève l’écran
Du muet pour se rejouer en noir et blanc,
Mais avec des personnages et des marionnettes
Où les conflits ont toujours une place nette.

L’esprit et l’humour de Keaton sont respectés,
Dans un univers circassien réinventé.
La mise en scène laisse éclater la magie
Du burlesque ou du grave qui soudain surgit.
Redoutable féerie où le monde gît,
Porté par l’habile cadence du piano,
Retrace avec précision, aussi poésie,
Des situations vibrantes de nostalgie.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Satané Mozart ». Par la « Compagnie Swing’Hommes ». Mise en scène Jean-Marie Lecoq. (Avignon, 23-07-2014, 22h10) +++++


A la croisée du Paradis et de l’Enfer,
Tous feux, toutes flammes, leur « Satané » concert
Décoiffe sacrément pour mieux nous satisfaire.
Le génie de Mozart est là pour nous distraire
« Espace Alya », entre contrebasse et banjo,
Sousaphone, guitares et l’éternel piano.

Mi-ange, mi-démon, les percussions du diable
Font frémir et grincer les portes d’un retable.
Derrière un écran de fumée, sont monnayables
Les vertus quand les vices deviennent inflammables.
L’alchimie du classique et du moderne table
Sur la mise en scène à effet plus que durable.

Ces quatre jeunes musiciens « swing » à merveille,
Entre Satan, rires, Dieu et le « Roi Soleil »,
Totalement habités par leurs instruments,
Accordéon, mandoline, washboard, trombone …
Entre le pandeiro et le soubasophone,
C’est le divin rire de Mozart qui résonne,
Enchante et rythme le spectacle à tout moment.

« MADE … USA, d’AMADEUS, l’anagramme »,
Et autres jeux de mots, pour attiser les flammes.
Superbe prestation loufoque et déjantée,
Pour terminer la soirée en toute beauté.
Un raz-de-marée humoristique fait lame
De fond qui explose de virtuosité.

Jérémy Bourges, étonnant Mozart au rire
Merveilleusement musical, comble en désirs
Raffinés l’attente d’un concert qui chavire
Les âmes cramoisies au fer de son plaisir.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Mystère Sax », par « Les DéSAXés ». Par la « Compagnie La Mauvaise Herbe ». (Avignon, 22-07-2014, 11h00) +++


Un concert « historico-pédago-festif »
Qui se transforme en grand délire collectif.
C’est un joyeux détournement instrumental
Où l’humour est le catalyseur primordial
D’une course-poursuite à l’échelon mondial,
A la conquête d’une histoire originale.

Face aux quatre virtuoses de l’impossible,
Nul ne peut rester ignorant et impassible.
On s’instruit, tout en s’amusant comme des fous,
A les voir s’époumoner et courir partout.

Leur nouveau spectacle tourne autour de cet axe
Pour déterrer la mémoire d’Adolphe Sax.
Tous les supports sont bons, y compris vidéo,
Pour nous abreuver de fantasques numéros.

Devant leur belle reconstitution filmique,
On est muet d’admiration, toute cosmique,
Quand leurs sons résonnent au « Théâtre Le Paris ».
Ils ont, une fois de plus, gagné leur pari.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Fleurs du ciel ». Paroles et musiques Pascale Cueillet. Concert du groupe « Chapeau Bleu ». (Avignon, 21-07-2014, 09h55) ++


Sur des rythmes surgis de la terre ancestrale,
Commence son beau voyage intersydéral
En étoiles filantes entre terre et puis ciel,
Pour nous emporter dans un léger arc-en-ciel.

Un répertoire varié, frais et bondissant,
Pour que l’univers redevienne florissant.
Des textes pour réveiller les rêves d’enfance
Et les prolonger dans un monde de conscience.

C’est un vaste tour d’horizon instrumental
Pour des chansons et des musiques originales.
Au « Pittchoun Théâtre », les percussions effleurent
Notre cœur, et la guitare livre ses fleurs.

Entrant dans leur bulle colorée de douceur,
Les variétés de sons deviennent des senteurs
Où goungourous, grelots indiens, ukulélé,
Dholak, Cajon, mandoline, vont défiler,
Donnant un aperçu des partitions du monde
Que les enfants fredonneront lors d’une ronde.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés

 

« Le Cabaret des Filles Difficiles ». Mise en scène Vanessa Sanchez. D’après une écriture collective des « Compagnie Étincelles et Arbre Compagnie ». (Avignon, 20-07-2014, 17h30) ++++


L’affiche du spectacle insuffle un vent nouveau
Où d’insolentes bulles explosent hors du tableau
Digne d’une toile de maître et c’est très beau.
Musclée et sculptée de tracés originaux,
Elle expose ses exploits sous un chapiteau.

De fins grisés verts
Aux formes lunaires
Renvoient la lumière
Ocre, rouge et orangée,
Sur personnages songés,
Dans des postures singées,
Révélant leur caractère
Affirmé, plein de mystère.

Laisser parler les femmes,
N’est pas un drame.
Mais « un coup de poignard »,
« D’un seul regard »,
Ternit réputations,
Met confusion,
Assassine l’espoir,
Jette au placard.

C’est « la goutte d’eau qui fait déborder la femme »,
Pour qu’elles s’expriment au Cabaret et enflamment
« L’Espace Roseau »
Par leurs bons propos
Où les quiproquos
Jouent sur les beaux mots.

Et si les rôles étaient inversés, qu’en penser ?
Quant aux blessures d’amour-propre, quand panser ?
Car « être une femme, c’est dur, c’est un combat »
Contre la misogynie et les vieux coups bas
Que l’éducation reçue ne peut mettre à bas.
C’est une lutte désespérée, insensée,
Qu’il faudra bien encourager et encenser.

La définition du féminisme est si vague
Qu’on y fait allusion à travers bien des blagues,
Tant son contenu fait peur à tous les machistes,
De tous sexes, rétrogrades et si passéistes.

Un véritable Cabaret intelligent
Où l’on dévoile son âme et ses sentiments,
Ses réflexions et son intimité vitale,
Sa prise de position contre les vandales
Considérant la femme comme arme fatale.
La dominer est, pour eux, légal et normal.

« Femme Solo, Écartelée ou à Demi »,
C’est complètement qu’elle assume ses envies
D’exister à part entière, sans compromis,
Désirant qu’on tienne compte de son avis.

C’est une mise en scène taillée sur mesure,
Avec la mise en lumière sur les coulisses
Du spectacle de la vie et sa démesure,
Où, l’étendard de la liberté, elle hisse.

Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
http://bclerideaurouge.free.fr
https://bclerideaurouge.wordpress.com
Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés