Que ce soit à «La Clarencière» ou au «Théo», Adam apparaît, comme sorti d’un tableau, Vu que «toute action a une répercussion», «Il s’excite dans la souffrance de sa proie» Elle poursuit ses études sans grande peine, Un discours qui la met en infériorité Avec de tels agissements, déposer plainte Pour oublier, faut-il résolument se taire ? «Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?» «Je ne ressens rien», comme dans un éternel somme, La sensation de «mutilation» permanente «Parole contre parole […] aux yeux de la loi,» Et le procès devient celui de la victime «Je t’ai violée et je ne le regrette pas» ; Prise par surprise, Le rédempteur, c’est Adam, Le jeune coupable a quitté Un sujet crucial Au viol, s’ajoute un terrible et second outrage, De victime, on la charge et finit «Accusée» Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés |
Archives de Catégorie: Avignon 2020
«Accusé(e)». Écriture, Interprétation Clémence Baron. Mise en scène, Clément Baal, Lucas Biscombe. Et avec Colin Doucet, Brieuc Dumont, Alexis Hubert, Romane Savoie, Mathilde Toubeau. Par la «Compagnie La Baronnerie». (Avignon, 23-10-2020, 18h30) (Captation vidéo vue le 27-11-2020)+++
«Meilleurs vœux ! … ou presque …» Comédie de Carole Greep. Mise en scène, Jeu Olivier Douau. Et avec Nathalie Comtat. Par la «Compagnie du nouveau monde». (Avignon, 11-12-2020) (Captation vidéo vue le 24-11-2020)★★
On se lance pleins phares, «Théâtre du Rempart», Pour des vœux sans caviar. Noël rue dans les brancards Quand tout au fond du regard Brille un joyeux nénuphar Recouvrant l’amer cafard. Bonnet rouge et pompon blanc, Voix pleine d’un tremblement Masquant les effets troublants De profonds déchirements. Sous le «poulpe» déguisé S’ouvre l’esprit aiguisé D’une invitée, très surprise, Partie en pensées qui frisent La psy des réflexions grises. Décembre Avignon Pour un réveillon Aux petits oignons Mitonnés au bon Goût de gros bouillon À boire au citron Vert de déception. C’est un jour de l’An, De tous, différent, Où le «vol d’une vie», Subtilement, sévit. Une carte postale S’affranchit et déballe Un puzzle en jachère Risquant de coûter cher. Dès lors, en perspective une soirée sursis Aux nombreux règlements de comptes réussis. Retournements de situations en cadeau Enjolivé et enrobé d’impatients mots Bien choisis, dans un match au florissant duo Imbibé d’adresse langagière en mélo Mêlé de peines de cœur sentant le roussi. Béatrice Chaland / BC. Le Rideau Rouge https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BC. Le Rideau Rouge – tous droits réservés |
«Fallacia». Écriture, Interprétation Clémence Baron. Mise en scène, Jeu Caroline Saule. Et avec Alexis Hubert, Brieuc Dumont, Colin Doucet. Par la «Compagnie La Baronnerie». (Avignon, 22-10-2020, 18h30)★★★
Ces anciens élèves du «Cours Florent» se jouent Fort bien de l’art de tromper auquel ils se vouent. Une pièce où l’on prend au piège les jaloux Et les intrigants qui ne pensent qu’aux gros sous. Que ce soit au «Théo Théâtre», au «Verbe Fou», A «La Clarencière» ou au «Sham’s», est de bon goût L’assemblage de scènes mises bout à bout. Une comédie alerte où volent les mots Qui détournent les situations des tableaux Dressés avec un soin manipulateur au Cours des différents échanges d’un scénario Habilement construit, servi de bas en haut Par de truculents et plus qu’épineux duos Qui, naturellement, s’affichent en trios. Des rebondissements amoureux et frivoles Où travail et lit se superposent et décollent Dans une ambiance où le gagne-pain s’auréole De machinations qui font trembler les guiboles. L’innocence maritale, face aux marioles Sans vertu, accros aussi à la cambriole Dans tous les domaines, relève du guignol. Comment vont-ils se sortir de l’imbroglio Qui les lie et leur fait un enfant dans le dos ? De saignantes mésaventures très plaisantes Qui mêlent bénéfices aux histoires galantes Pimentées, truffées d’ingrédients de poudre fine. Mise en scène d’une écriture que peaufinent Des acteurs complices dans la gaîté payante. Béatrice Chaland / BC. Le Rideau Rouge https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BC. Le Rideau Rouge – tous droits réservés |
«Le corps de mon père». Texte Michel Onfray. Mise en scène, Interprétation Bernard Saint Omer. Par «Rhizomes Compagnie». (Avignon, 21-07-2020, 11h00)★★★★
«Le corps de mon père» mastique tous les mots Imprégnés d’odeurs du matin, près du fourneau. L’ombre se fait lumière au contact de la peau. Les effluves échappées, autour de nous s’assemblent En descriptions minutieuses qui toutes semblent Surgir d’un passé encore présent qui tremble Sous la lame acérée d’écriture au cordeau. La vie de famille se pétrit sous nos yeux, Déroulant à fond son long ruban généreux. Le travail très bien encadré, millimétré, S’accorde parfaitement au discours lettré D’un auteur à la précision chirurgicale Où chaque situation s’intègre et se cale A l’endroit désiré sans aucune rature ; De superbes propos denses à forte carrure. Plusieurs constructions solidement ouvragées Mettent à l’honneur des formes jamais outragées. Un récit, emprunt de sueur, qui prend aux tripes, Dans un rapport charnel avec l’acteur, fabrique D’intimes frottements d’étincelles électriques Qui jaillissent de la scène vers le public. Un goût d’échardes et de café vient à la lippe. Une traversée de «gestes» d’infinité, «De la matière dont on fait l’éternité». Texte sobre et extrêmement riche à la fois Dont l’habile et juste interprétation fait foi. Quelques souvenirs, gravés à vif dans la chair. Échange, entre un père et un enfant, qui suggère «Que la force de son père n’avait qu’à être», «Une fois de plus, sollicitée pour apparaître». Muscle tendu du bras ferme et autoritaire Qui apprivoise les entrailles de la terre. C’est un tableau saisissant de la vie rurale Où «l’amour et la rage mélangés» ravalent Des larmes d’admiration face à la «misère» Qui sème la «révolte» aux confins de l’enfer. Œuvre approfondie qui secoue comme un éclair, Ouvre puissamment les sillons d’une pensée Étudiée, resserrée et finement sensée. Un tir, sûr, réussi, qui cible bien sa sphère. Un jeu solide et plein de conviction éclaire Les tranches d’une mémoire si nécessaire. Les miettes s’y distribuent avec savoir-faire. Pain béni, ou pas, circulant dans les artères, Fait de labeur et de sang, dans une atmosphère Où un immense souffle s’étend sur les pairs Unis dans la douleur de ceux qu’on désespère. Un émouvant message d’amour qui structure Une représentation chargée de culture, Dans toutes les acceptions du terme, sans bavures Autour des plaies qui, à jamais, l’âme, fissurent. Impressionnant «voyage philosophique offert», Par Michel Onfray, «pour les quatre-vingts ans du père». A voir absolument au «Verbe Fou Littéraire». Béatrice Chaland / BC. Le Rideau Rouge https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BC. Le Rideau Rouge – tous droits réservés |
«Amor Sulfurosa 15 CH». Théâtre musical. Écrits licencieux et Complaintes vénéneuses. Création de Lionel Domei et Alain Klingler. Regard extérieur Christophe Roussel. Par la «Compagnie Chansons de Gestes». (Avignon, 17-07-2020, 21h00)★★
Ils «mêlent chansons immorales»
«Et littérature amorale» Pour le bien-être du moral, A sucer en doses globales. Une homéopathie qui s’applique à l’humain, Le soigne et le bichonne dans un cousu-main Où le bel amour, sous toutes ses formes oblige, S’ouvre avec Don Juan qui, nulle, ne néglige. Les grandes scènes classiques, Accompagnées de musique, Débouchent sur des chansons Qui tissent des liens profonds Et rendent inséparables Paroles et chœurs adorables. S’enfilent quelques perles de textes égrillards, Dévotement interprétés par deux gaillards Qui livrent et susurrent de vertes confidences, Qui délivrent la censure en toute confiance. Voyage à travers les siècles, jusqu’à nos jours, Qui allume sans cesse les flammes alentour, Brûlant de tous feux au «Verbe Fou Littéraire» Dans un puissant rêve charnel et téméraire. Un sensuel périple traversé par Sade Et les contemporains qui tombent la façade Pour se régaler de brefs instants sulfureux ; Proposition d’acteurs au talent chaleureux. Avec de fines allusions aux misanthropes, Tous deux s’évertuent à devenir philanthropes. C’est avec humour que leur poésie galope Vivement entre le licite et l’interlope. On se sent décacheté telle une enveloppe, Ferré à la Léo, piégé comme antilope Fuyant le dépeçage en sanglantes escalopes. Une «chose» qui fait du bien sans rendre myope, Dilate les tympans pour qu’entre le plaisir. «Devenir le sujet de son propre désir», C’est ce que ce curieux spectacle nous inspire. En sachant que «tous les goûts sont dans la nature», Dégustez leurs granules en joyeuse mixture Délicatement versée en bonne mesure Sur les touches d’un piano effleuré et sûr. Ce sont leurs sentiments qu’ils offrent en pâture. Béatrice Chaland / BC. Le Rideau Rouge https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BC. Le Rideau Rouge – tous droits réservés |
«Pyramid», vingt ans déjà, en rétrospective. (Captation vidéo vue le 27-05-2020)+++
«Pyramid», vingt ans déjà, en rétrospective ! De la pantomime à l’expression corporelle, Partout, que ce soit Tableaux élaborés avec intelligence. Ils nous «invitent» à partager leurs «états d’âme», Ils dénoncent les conflits internationaux On se sent intellectuellement plus riche https://bclerideaurouge.wordpress.com http://bclerideaurouge.free.fr Copyright BCLERIDEAUROUGE – tous droits réservés |