Un seule-en-scène enjoué, vif et enlevé,
Dans l’histoire de famille bien élevée.
«Mariage … bénédiction ou malédiction» ?
Si tout n’était qu’une simple question de diction
Pour permettre de surmonter l’appréhension
Et ainsi vaincre quelques incompréhensions.
«Les losers paient, les winners profitent du système».
Pendant le COVID, on développe tous les thèmes.
Quant à celui du mariage, tout un poème !
«Ta dignité, ta fierté, sac de congélation»,
«Trou et on enterre». Reste la figuration.
Pas de risque d’ennui grâce à son côté clownesque
Qui dédramatise les apparences livresques.
Au «Sham’s» d’Avignon, après «Le Mélo d’Amélie»,
Son «Authentique» bonne humeur va faire furie.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
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«Authentique». Un seule-en-scène de Clémence Baron. Mise en scène Laurent Storch. Par la «Compagnie La Baronnerie». (Captation vidéo vue le 10-05-2022)★★
«Votre Corps Me Parle». De et avec Marine Le Clézio. Par la «Compagnie Le 5 Bleu». (Captation vidéo vue le 10-05-2022)★
Au «Paris de l’Humour», puis «Porte Saint-Michel»,
Le corps dansé, mis à l’épreuve, se révèle.
«Celui qui veut être mieux dans sa peau» excelle
À tenter de changer l’épiderme qui pèle.
«Quand la matière s’exprime, l’odeur s’imprime»
Tout au long de ces sketches différents, en prime.
La chorégraphie crée le lien entre les actes
De ses personnages sur lesquels elle impacte.
Vous, «est-ce que vous prenez votre corps à cœur»,
«En chair et en os», malgré les regards moqueurs ?
«À la vie à la mort», même avec les douleurs,
Il faut prendre soin de lui, le rendre vainqueur.
Marine propose une leçon de bien-être,
Méditant sur notions d’intime et de paraître.
Son discours semble accessible à tous les publics
Qui le reçoivent en récréation de pratique.
«Psycho-rigides, leur corps comme bouclier»
«Pour ne pas ressentir leurs émotions» liées
À leur vulnérabilité tenue cachée.
Seule-en-scène luttant contre la vie gâchée.
Lisant dans les corps qu’elle fait participer
Aux séances de gymnastique anticipée,
Elle entraîne les spectateurs dans un sillage
Tortueux, frôlant les limites du langage
D’«un vrai burnes out» qui l’impatiente et l’enrage.
«Votre corps vous parle. À vous de l’écouter»,
«Il vous le rendra». Alors prenez-en grand soin.
«Vous réconcilier avec lui» sans vous buter.
Ouvrez-vous, mais surtout, respectez ses besoins.
«Un hymne à notre cher corps» … tant sollicité !
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
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«L’Arbre d’Hipollène». Libre adaptation de «L’Arbre sans fin» de Claude Ponti. Texte, Mise en scène, Jeu Aymeric Nadaillac. Co-écriture Kader Taibaoui. Et avec Alex Dey, Fanny Passelaigue, Diane Vaz. Conception décors Mathias Le Cartonneur. Marionnettes Jean-François Mann. Par la «Nad Compagnie». (Captation vidéo vue le 07-05-2022)★★
Mi-fillette, mi-écureuil, c’est «Hipollène»
Qui, partout dans la forêt, court à perdre haleine,
«Affrontant ses propres peurs et sa finitude»,
Rompant avec la solitude et habitudes.
C’est un verdoyant théâtre d’animation
Avec effets magiques et déambulations
Où de drôles de marionnettes animalières
Éveillent l’attention, deviennent familières.
Le conte et ses décors se tissent sous nos yeux
Avec des costumes fantasques et lumineux.
Une comédie qui se chante, danse et joue
Et dont les constructions sont de petits bijoux.
Les personnages, constamment en mouvement,
Par leurs acrobaties, fascinent les enfants.
Comment affronter la mort, son collier de larmes ?
Les lianes en tissus aériens donnent des armes
Pour évacuer son chagrin, devenir grand.
Les monstres sont superbement réalisés ;
Les couleurs, les lumières à l’aspect irisé,
Rendent crédibles les masques et les marionnettes.
Spectacle visuel infiniment chouette.
Création d’univers fantastique et mouvant
Où êtres et objets, terriblement émouvants,
Parés d’une débordante imagination,
Font que chaque détail requiert notre attention.
Le miroir aux illusions, hallucinations,
S’ouvre sur une quatrième dimension
Où la féerie de prestations circassiennes
Réveille les croquis des bandes dessinées
Et, dans de nouvelles aventures, les mène,
Les métamorphosant pour une destinée
D’enchantement où tous ensemble ils se démènent
Dans un monde étrange aux multiples sensations.
Du «Gymnase» à la «Chapelle des Italiens»,
Leur fabuleuse scénographie
Tient d’une euphorisante magie
Dont la constante évolution se fait si bien.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
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«Après l’Amour». De Daniel Soulier. Mise en scène Simon Cadranel. Avec Elisa Perrot, Philippe Develay. Par la «Compagnie Zaza and Co». (Captation vidéo vue le 07-05-2022)★★
«Question essentielle … Qu’est-ce que le bonheur ?»
Drôle de pari que s’est lancé un auteur
Contemporain qui conduit son texte farceur
Comme un train fou pris du vertige de la peur
De dérailler soudainement à cent à l’heure.
Que ce soit au «Théo Théâtre» ou au «Pixel»,
Un vieux couple a pris un coup de balai dans l’aile.
Leur esprit vif et jeune se renvoie la balle
Et leurs brûlants échanges corrosifs s’emballent.
Règlement de comptes, comme au tennis de table ;
Chaque parole frappe, rendant l’autre instable.
Un match où les différends remontent en surface,
Où la douche écossaise, finalement, glace.
L’amertume des anciens griefs, tout y passe,
La rancune des retraités, toujours vivace,
Alimentent leur amour de façon tenace.
Une analyse simple, fine et perspicace,
Brasse les ressentis qui, le couple, menacent.
Une interprétation juste et pleine de grâce.
«Si on doit passer notre mort à regretter»
«La vie passée» … À quoi sert d’avoir existé ?
Il vaut mieux prendre chaque plaisir comme il vient
Et «mettre de l’ordre avant qu’il n’y ait plus rien».
Bien jolie réflexion sur la force d’aimer,
Avec un humour grinçant, jamais périmé.
Écriture sans ambages et très efficace
Où rêves et cauchemars ont toute leur place.
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«Le Journal intime d’Adam et Ève». Pièce de Mark Twain. Adaptation, Jeu Julien Grisol. Et avec Carola Urioste. Mise en scène Mario Aguirre. Par la «Compagnie Spirale». (Festival d’Avignon 2022) (Captation vidéo vue le 30-04-2022)★
Une pluie d’étoiles tombe à la verticale
De ce rideau masquant le paradis perdu ;
«Conte intemporel» lié à l’horizontale
Prise de possession qu’est le fruit défendu.
«Ève, une expérience»
Qui défie la science.
Elle dresse un tableau lunaire de visions.
«La seconde expérience, l’homme», autre invasion,
«Déterminer à quoi elle pouvait servir»,
Rend la nymphe perplexe sur son avenir.
Ce «reptile aux cheveux hirsutes, aux yeux marrons»,
Soulève d’incessantes interrogations.
«Connaissance des créatures» d’exception
Qui guettent chaque réaction et tournent en rond.
Une construction langagière les oppose,
Jetant un regard différent sur chaque chose.
L’incompréhension creuse un fossé d’overdose
Depuis le «matin de leur création» morose.
Curieuse interprétation des fables mythiques
Qui plonge innocemment dans le passé biblique.
L’analyse des notions de «bien et de mal»
Les distingue du reste du règne animal.
L’auteur propose un aperçu humoristique
Autour des «principes» et des symboles antiques.
Récit naïf de conception originelle
Afin de tenter d’expliquer l’irrationnel.
«Pour un flirt» avec les augustes écritures
Ornées de ramifications et de ratures.
L’arrivée de Caïn et d’Abel interroge
Leur façon de voir et de faire des éloges
D’initiation à tout ce qui est inconnu ;
Version édulcorée, simpliste et bienvenue.
Vertus et défauts, découverte de tenues
Échappant à la logique et si saugrenues.
Le «Jardin d’Éden» s’est peuplé de neuf enfants
Au mystérieux destin, étrange, étouffant
Tous les scrupules d’une fausse humanité
Où les étoiles meurent pour l’éternité.
«Théo Théâtre», puis «Sham’s», la chasse est ardue
Dans une atmosphère hybride au charme tendu.
Un «amour inexplicable»
Qui va s’affranchir des câbles
Qu’ils ont su couper à temps
Pour rester Ève et Adam
Dans la mémoire des gens
Qui pensent différemment.
Fleur bleue et intelligent
Mais toujours à contre-temps.
Légende revisitée ;
Ainsi rééquilibrés,
Les plateaux de la balance
Peuvent mettre en évidence
Quelques failles et carences
Du pseudo conte de fées
Censé faire de l’effet.
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«Les Ecchymoses Invisibles». Écriture, Mise en scène Djamel Saïbi. Avec Emma Dubois, Éric Moscardo. Par «La Déesse Compagnie». (Captation vidéo vue le 24-04-2022, 19h00)★★
Après vingt-quatre ans de violences conjugales,
Quel comportement pour fuir le cycle infernal
D’accusations quotidiennes, rendues banales,
Suivies de méfaits qui font toujours aussi mal ?
«Foudre qui lacère»
Esprit et viscères ;
Alors, comment faire
Quand frappe l’éclair,
Qu’on n’y voit plus clair ?
Frontière ténue entre l’avant et l’après,
Franchissement d’un pas auquel on n’est pas prêt.
Pour la femme, c’est la barrière insurmontable
Quand les rapports sont faussés, froidement instables.
À obéir aveuglément, elle se lasse
Et nous le fait savoir au «Guichet Montparnasse».
Quand la constante torture psychologique
Atteint son paroxysme, tout devient critique
Et la situation peut virer au tragique.
Quand le monde extérieur
Amplifie la terreur,
Que «la vue s’assombrit»
Au jugement d’autrui,
Se savoir démunie,
Se sentir démolie,
Elle craint regards, bruits.
«Course effrénée» pour fuir
Ce qui pèse à lui nuire ;
«Le vide l’engloutit».
«L’effroyable angoisse de tes réactions me dévore»,
«Le sol se dérobe sous mes pieds», lui brûle son corps
«Immolé par la rage» du conjoint furieux, haineux,
Déversant un «feu acide» en son être malheureux.
L’épée de Damoclès, le jugement fatal,
Ponctue chaque jour, y mettant un point final.
Craindre le moindre mouvement du partenaire
Qui lui tombe dessus comme un coup de tonnerre
Et l’a «privée de l’autorité parentale»,
De l’autonomie et de toute «vie sociale».
Au fond d’elle, le mutisme s’est installé,
Mais, ce soir, le vase déborde et va couler.
«Les remparts de ce silence» vont s’écrouler
Contre «le monstre de colère» calculée.
«Faut toujours que tu gâches tout»
Et «tu les perçois les signaux» ?
La tête éclate aux premiers mots
Répandant leur venin partout.
La provocation paralyse
Et empêche toute analyse.
Devenue fébrile et tremblante,
Sa situation est troublante.
Absence de vie, la peau devient blême.
«Tu cherches les problèmes»,
«Tu sais très bien comment ça va finir»
Quand «les coups vont partir».
«Humiliations, violences»,
«Douleur» et puis «offenses» ;
Enfermement, «silence»,
Vie ensevelie dans la terreur, la «souffrance» …
Existe-t-il un espoir pour la «délivrance»
De cette épouse façonnée
Et littéralement sonnée ?
«Emmurée et privée de toute dignité»
«Humaine», elle ne sait plus qui elle est, mutée
En réservoir à coups qui la font trébucher
Contre l’éternel et incandescent bûcher
Où ses pensées viennent constamment se heurter.
L’écriture et le jeu sur des charbons ardents
Nous font, tout au long du texte, grincer des dents.
Le ressenti, tant pudique que dévoilé,
Pourrait, à chaque instant, tout faire basculer.
Intense et dramatique, la confrontation
Cisaille à vif jusqu’à toute démolition.
Quand la parole se libère,
Remontant du fond des enfers,
Le huis-clos éclate en morceaux.
L’âme déchirée, en lambeaux,
Se fracasse dans le ruisseau
Des révélations de misère
Qui mettent le cœur à l’envers.
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«La Lettre d’Evita». Théâtre musical, inspiré des écrits d’Eva Duarte de Perón. Tango pour une Cendrillon du Monde Moderne. Texte, Interprétation Cristina Ormani. Co-mise en scène Catherine Lauverjon. Par la «Compagnie TigerAct and Co». (Festival d’Avignon 2022) (Captation vidéo vue le 30-03-2022)★★
Eva Perón reçoit encore en fin de vie
Ses compagnons, collaborateurs et amis.
Elle nous confie pour une dernière fois
Ses forces, ses faiblesses, ses peines et ses joies.
«Les militaires … pas là pour nous protéger»,
«Sont là pour nous maintenir dans la soumission»
«Au pouvoir des oligarques» et dévisager
Ceux sur lesquels pèse un semblant de suspicion.
Récit ponctué de chansons a capella
Interprétées avec finesse et émotion,
D’extraits de discours, de réflexions mises à plat
Autour de tractations en vue de solutions.
Car «je ne suis pas venu apporter la paix»
«Sur la Terre», dit l’Évangile, «mais l’Épée».
«Exemple divin de fanatisme» trompeur
Que lance Evita, avec conviction, ferveur.
Le cœur de la femme politique argentine
Bat pour le théâtre et les causes féminines ;
Droit de vote et égalité matrimoniale,
Elle aide les démunis, sans cérémonial.
Elle légua sa fortune aux «actions sociales»
Pour qu’on loge le «peuple» de façon normale.
Anéantie, sa «Fondation» reste cruciale …
Car la Madone
Des sans-chemise
À fond se donne.
Tout elle mise
Afin d’aider
Les dénudés.
Morte à trente-trois ans, son «message» irradie
Encore le cœur et l’esprit des démunis.
Que ce soit à l’«Essaïon»,
Ou juillet à Avignon
Au prochain Festival deux-mille-vingt et deux,
L’égérie d’Amérique du Sud rend heureux.
Sans ostentation est, de l’actrice, le jeu
Qui a retracé le rôle d’Eva, au mieux.
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«Pamela Badjogo» en concert. Dans le cadre du «Printemps Festival des musiques du monde». Et avec Gordon Tian, Elisée Sangaré, Shan Lotchi Ludmann. (Chamonix, 25-03-2022, 20h30)★★★
Sonorités originales et frissonnantes
De passion révélant la voix ensorcelante
Au timbre pur, séduisant toute «La Coupole»
De la «MJC» mise en transe et qu’elle affole.
D’un charme fou, d’une élégance raffinée,
Pamela nous a totalement fascinés
Et, pour conquérir la scène, elle semble née ;
C’est un talent qui s’affirme au fil des années.
Avec une bonne humeur communicative,
Ses onomatopées déclenchent une envie vive
De bouger sur ses rythmes afro-pop qui régalent
Les oreilles. Une infinité de chaudes couleurs
Réveille une forêt de sensations égales
À la liberté qu’elle met dans son ardeur
À défendre ses convictions … avec bonheur !
Textes travaillés et musique recherchée
Pour la communion sensorielle rapprochée.
Elle nous emmène dans des contrées lointaines ;
On prend plaisir au fait qu’elle nous y entraîne.
Une ambiance chaleureuse naît de la scène.
Percussions et guitares se donnent la peine
De rehausser le ton de ce concert festif
Qui nous apporte un grand moment récréatif.
Une mise en contact avec la vraie nature ;
On martèle le sol sur de simples figures,
Heureux de prendre nos marques bien en mesure
Et de décoller sur des notes bleu azur.
L’artiste bantoue chante son Gabon natal,
Elle y joint une puissance phénoménale.
Le quatuor mit au beau fixe le moral,
Laissant s’exprimer, tournoyer, toute la salle.
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«Printemps Musical, vingtième édition». Festival de toutes les musiques. «Duo de Violoncelles» : Philippe Badin, Francesco Bartoletti (Composition musicale). «Vagalumes» en Concert Jazz, Blues, Bossa Nova : Samuel Boutros, Paul Gonzalez, Sylvie Klijn. (Chamonix, 11-03-2022, 20h30)★★★
L’ouverture du festival particulier
Se déroule en différentes formes et paliers,
Autour de discours et «duo de violoncelles»
Qui éveille en nous l’espoir et les étincelles.
Dans un bel hommage poudré et vaporeux,
Deux compositions déclinent les jours heureux.
Grâce à «Side Walk Steam» et «Raining Drop», Francesco
Bartoletti enrichit le jeu du duo
Avec Philippe Badin de l’«EMDI».
Un peu d’Offenbach pour relever le défi,
Le début de soirée est vraiment bien parti …
Un très joyeux frisson s’élève dans les airs
Pour franchir allègrement la haute «Barrière».
Films et temps d’échange sur les faits actuels.
Ce soir, sous le signe de la fraternité,
Se déploie un élan de générosité,
Avant d’accueillir le trio de «Vagalumes»
Qui met la pression et fait monter le volume.
«Vagalumes»,
Vague à l’âme,
Nous allume,
Nous enflamme,
Met du rêve
Dans les trêves,
Du soleil
À l’oreille.
Leurs «Lucioles»
Auréolent
Un chaleureux espace d’amour qui décolle
Du programme de la «MJC – La Coupole».
Nostalgie,
Poésie
Sont au cœur d’originales compositions
En finesse et douceur. Jolie révélation
Qui parcourt les chemins musicaux du Chili,
Brésil, Vénézuela, y creusant un lit
Pour les petites pépites de ces pays,
Bien mises en valeur en guitare et percussions.
Sa voix cristalline détache chaque mot
Qui s’élance et que l’on reçoit comme un cadeau.
À Pessoa, Neruda, elle rend hommage
Délivré dans un souffle nouveau qui dégage
Une humanité harmonieuse sans verbiage.
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«Very Math Tr!p». Le livre de Manu Houdart, «aussi délicieusement fou que son auteur» agrégé en mathématiques. Publication 2019, éditions Flammarion. (Lecture, 30-01-2022)★★★
C’est un livre, qu’avec enthousiasme on dévore,
Qui rend aussi curieux qu’une chasse au trésor
Découvrant les secrets autour de Pythagore ;
Ouvrage qui, notre perception, améliore.
Face aux inconnues algébriques, il rend plus fort,
Les faisant aimer à la façon carnivore
D’appréhender un savoir obscur jusqu’alors.
L’auteur nous mène dans le labyrinthe au bord
De pénétrer le mystère du nombre d’or
Grâce aux démonstrations simples que l’on adore.
Douze «Effets Waooh», décortiqués, désossés,
Sur lesquels Manu a, génialement, bossé.
Il les a apprivoisés, doucement brossés
Dans le sens des plumes où l’encre a été versée
Pour que les chiffres soient chouchoutés et bercés.
Documenté, imagé pour mieux s’exercer
Et, en plus, c’est drôle pour nous récompenser.
Nous sommes tout aussi émerveillés que lui
Et sa franche approche ludique nous séduit.
Relevant le flambeau des terreurs de la nuit,
Ses explications nous sortent du profond puits
Où la lumière des maths, pour nous, n’a pas lui.
Au fil des pages, passionnantes découvertes
Qui laisseront la porte toute grande ouverte
À votre ébahissement
Sans évanouissement
À la vue de ce qui autant vous rebutait
Quand votre stylo, sur chaque équation, butait.
Embarquez pour l’aventure,
Trouvez votre vraie nature ;
Déjouez les impostures,
Inventez-vous des figures ;
Que votre cerveau carbure !
Manu Houdart,
Avec grand art,
Prolonge son spectacle, absolument à voir,
Par ses formules à vous conter bien des histoires.
Offrez-vous ses réflexions
Publiées chez «Flammarion»,
Offrez-les à vos amis
Qui, soudain, seront ravis.
Regardez ses émissions
Divulguées avec passion ;
Sur le réseau internet,
Elles sont grandioses et nettes.
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«Le Mannequin ou comment séduire un homme». Écriture, Mise en scène Simone Berno. Avec Paule Abécassis, Jossia Bedu. Par la «Compagnie Art factory Nîmes». (Captation vidéo vue le 29-01-2022, 19h00)★
Animer grâce à des fantasmes un «mannequin»
Sur lequel on projette des désirs coquins …
C’est au tour du masculin d’être une poupée,
Un objet où convergent toutes les pensées.
Voyage initiatique où d’intimes frissons
Vont réveiller cocasses et frivoles pulsions.
Elles font part de leurs secrets de séduction
En proposant une véritable leçon.
De leurs valises, surgissent les souvenirs
Qu’elles transformeront en mythique avenir.
«Le Passage vers les étoiles» et le «Théo»
Accueillent avec bonheur un féminin duo
Qui, pour conquérir le public, «se jette à l’eau» ;
Jeu de rôles où l’imagination coule à flot,
Jusque sous le pont d’Avignon, au «Sham’s» bientôt.
Lâcher de petites piques pour réfléchir
Et apprendre à ne pas, sans vergogne, fléchir.
Comment bien transformer un mollasson fardeau
Pour qu’enfin il ne pèse plus sur notre dos ?
Elles désossent, défrichent quelques clichés
Pour mettre à nu certaines vérités cachées.
Une comédie légère qui a bon dos
Pour caser tout ce que l’on ne veut pas gâcher.
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«On est tous le vieux d’un autre». Troisième épisode de la trilogie «Mémé Casse Bonbons». Écriture, Interprétation Anne Cangelosi. Mise en scène Alexandre Delimoges. Par la «Compagnie Bienvenue à Cajar !» (Captation vidéo vue le 22-01-2022)★★(Festival d’Avignon 2021 et 2022)
«Mémé Casse Bonbons» revient en pleine forme
Pour titiller nos souvenirs qu’elle transforme
En joyeux événements qui nous piquent au vif,
Donnant au vécu un aspect récréatif.
À quatre-vingt-cinq ans, son lien rétroactif
Avec les autres fait ébouriffer ses tifs.
«Tolérance, mode d’emploi» rendu fictif,
Elle a du mal à contrôler ses adjectifs.
«On dit que les voyages forment la jeunesse»,
Elle dit «qu’ils déforment plutôt la vieillesse».
Et voilà, c’est parti pour un tour d’horizon
D’acariâtres réflexions et de déraison
Bien assaisonnées d’un grand bol de dérision
Servi aux anecdotes de télévision.
Comment bien se débarrasser de Joséphine ?
En l’envoyant parmi les cactus aux épines
Prêtes à l’accueillir
Autant qu’à la cueillir
Au milieu du désert
Sans même son dessert.
Des haricots plein les poches,
Le gros lot, elle décroche.
«Cesser de s’émerveiller, c’est cesser de vivre».
Elle va découvrir des merveilles sans vivres
Ni bouteille d’eau,
Rien que ses vieux os.
L’obélisque de Karnak et les Pyramides
Lui font face, mais jamais rien ne l’intimide.
Sans comprendre l’arabe, avec son franc-parler,
Des couleuvres, on ne lui en fait pas avaler.
Elle pique davantage que les scorpions,
Son langage fait même fuir tous les morpions.
Enfin quelque chose qui la met en valeur,
La servir en reine à la table des râleurs.
«On regardait tout et on critiquait» de bonne heure,
Dénigrer est un délicieux moment de bonheur.
«La France râle, critique, mais la France accepte».
«Mémé» assène adroitement ses coups de concepts.
«Avoir planté le javelot dans la moquette»
Lui évoque des soirées de pure piquette.
Dans l’histoire de l’Égypte elle fait trempette
Et y déverse son fiel, la bouche en trompette.
Quel art du retournement de situations
Où l’arroseur arrosé tombe au paillasson,
Jonglant entre «le racisme ou xénophobie»,
Détaillant «l’intolérance ou les préjugés»,
«Bêtise ou ignorance» qui font mal juger ;
On assiste à un vrai festival de phobies.
Dans cette trilogie, au troisième volet,
«Mémé», dite «Momie», en question, se remet.
Elle laisse éclater son côté humaniste
Avec un jeu juste et un talent d’humoriste.
Côté grogne, elle rencontre son alter ego
Et, comme dans un miroir, elle y voit ses défauts.
C’est une écriture d’une méchante tendresse
Où l’avarice de sentiments vire en promesse
D’un généreux pardon, au «Théâtre du Gymnase»
Ou à «La Tache d’encre» qui n’effraie que les nazes.
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«Dancing Cello». Par le ballet «Dance Area» et la «Compagnie Caractère». Musiciens Francesco Bartoletti, Giacomo Grandi, Sylvain Fournier. (Chamonix, 14-01-2022, 20h00)★★
Venus en frontaliers depuis le lac Léman,
Dans l’école de danse ils mettent du piment.
Stage d’une semaine avec les éléments
Suivant les cours à l’EMC2, ardemment.
Quand la danse classique rencontre l’urbaine,
Cette imprégnation des deux devient une aubaine
Pour épousailles musicales et corporelles
Entre archets, baguettes et expression gestuelle.
L’ensemble de percussions et deux violoncelles
Mélangent harmonieusement leur sens rythmique.
Un vent instrumental balaye l’atmosphère
Où les sons se créent un chemin lors du transfert
De compétences des trois ensembles à travers
Les œuvres originales aimant les grands airs.
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«Gelsomina». De Pierrette Dupoyet. Adapté du film «La Strada» de Federico Fellini. Mise en scène Driss Touati. Avec Nina Karacosta. Par la «Compagnie La double spirale». (Captation vidéo vue le 25-12-2021)★
Une voix de conteuse emplie de poésie …
Une fois que l’on s’habitue à son accent,
Les mots deviennent compréhensibles enchantant
Le récit dont toute la force nous saisit.
«Gelsomina», une enfant de la pauvreté,
Brutalement jetée dans la gueule du loup
Pour dix mille lires afin de suivre partout
Un maître rigide heureux d’avoir acheté
Une petite esclave qui soit attachée
Au service artistique sans s’y arracher.
Une route sinueuse et pleine d’embûches
L’attend, comme la prisonnière d’une ruche.
La naïve fillette obéit ; n’a nul choix
Que de suivre, sans issue possible, la voie
Familiale dictée
Par la fatalité
Qu’on n’ose réfuter
Pour la vie affronter.
Un apprentissage vu par d’innocents yeux
Jamais découragés par un sort malheureux.
«Je cherchais à lui ouvrir un œil pour voir si»
«Sous ses paupières il ne cachait pas des images».
Musicalité du texte accordée aussi
Aux péripéties d’initiatique voyage.
Laissant dans la terre «quinze graines orphelines»,
Elle pousse la carriole, dès l’origine
Du matin jusqu’à la nuit, sans récréation.
Les «Ateliers d’Amphoux», puis «Comédie Nation»,
Accueillirent ce spectacle plein d’émotion.
Un jeune «fruit, petite erreur de l’existence»,
«Honte pareille … qui doit mourir en silence»
«Comme un chaton n’ayant pas demandé à vivre»
Dans un monde déglingué de violence ivre.
C’est un langage qui, dans le crâne, tempête
Ainsi que sons stridents, percutants, de trompette.
Elle espère, dans son rêve de somnambule,
Être sauvée par l’arrivée du funambule.
Ses «ailes en tissu», pliées sous les bras du «fou»,
Lui font imaginer un avenir plus doux.
«Il avait des mains à caresser tout l’espace»
Et qui n’étaient pas faites pour gifler la face.
De son violon, il «tirait la langue à la vie»
Suspendue au mystérieux fil de la survie.
Sous son physique d’«artichaut»,
Elle cache un cœur en morceaux,
Quand s’effondre le chapiteau
De ses idées sous son chapeau.
«Même un petit caillou, ça sert à quelque chose»,
Mais «Gelsomina» compte bien moins qu’une rose.
Tragédie où plane la mort
Au-dessus d’un gouffre d’où sort,
Vertigineusement tranché,
Un paquet de larmes séchées.
C’est une réflexion mûrie
Au-delà des âmes pourries.
La petite a vite grandi
Et, dans la douleur, tout appris.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
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«Light Balance». Troupe de danse ukrainienne. (Chamonix, 24-12-2021, 19h00)★
L’art du laser et de la luminosité
Pour effacer en hip-hop la morosité.
Un show ultra court mais qui fait fondre la glace ;
Robotisation qui se jette en pleine face.
Une synchronisation rythmée où la nuit
S’invite dans des formes dansées où tout luit.
Utilisant le pouvoir magique des LED,
Ils éjectent de leur spectacle la vie laide.
C’est Noël, deux points zéro, à l’ordinateur ;
Une électronique qui prend de la hauteur
Pour éclairer le ciel dans un élan d’espoir,
Peindre en multicolor’ les étoiles d’un soir.
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«Je ne crache pas de feu». De et avec Ley. Par la «Compagnie Histoire 100 fins». (Les Houches, 21-12-2021, 18h00)★
Lanternes de feu aux multiples étincelles
Qui transforment son corps en ardente chapelle
Dans un tourbillon rouge de père Noël
Qui s’enflamme en une tornade universelle.
Quand son mini feu d’artifice monte au ciel,
Ses bolas lancent des éclairs surnaturels
Dans un crépitement qui rend la neige belle
À travers le regard d’enfants qui se rebellent
Attendant les papillotes au goût éternel
Accompagnées du chocolat chaud rituel.
Béatrice Chaland / b.c.lerideaurouge
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«4X4 : Ephemeral Architectures». Cirque, Danse. Par la «Compagnie Gandini Juggling». Mise en scène Sean Gandini. Jongleurs : Kati Ylä-Hokkala, Kim Huynh, Owen Reynolds, Sakari Männistö. Chorégraphie Ludovic Ondiviela. Danseurs : Erin O’Toole, Joe Bishop, Kate Byrne, Kieran Stoneley. Compositeur Nimro Borenstein. Musicienne Camerata Alma Viva. (Chamonix, 19-12-2021, EMC2, 17h30)★★★
L’«exploration de l’art du geste et mouvement»
Est pour cette saison un thème récurrent
Choisi par l’équipe culturelle de Cham
Proposant une programmation qui enflamme.
Les «Gandini Juggling» dans leurs déplacements,
Vrai «4X4» en pleine expérimentation …
Le rythme et le souffle au cœur de leur prestation
S’accompagne d’onomatopées bien scandées
Pour lancer leur performance rêveusement
Pensée, d’une douce musique secondée.
Les échanges jonglés,
Intimement mêlés
À tous les pas dansés,
S’accordent à leurs efforts
En harmonie sonore
Fondue dans le décor.
La valse des massues, le tournoiement des balles,
Décrivent maintes trajectoires qui s’emballent
Dans une géométrie d’anneaux qui s’envolent,
Faisant naître mystères et célestes symboles.
Ils nous emportent dans une autre galaxie
Où leurs figures groupées ensemble officient
Dans la succession de tableaux de précision
Calculée et orchestrée en multivision.
Spectacle réglé au métronome exigeant
Qui comptabilise les secondes du temps
Pour en faire un bouquet d’étoiles, au firmament
De leur création souriante au charme envoûtant.
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«Suzane – Toï-Toï II». Chanson Pop / électro. (Chamonix, EMC2, 09-12-2021, 21h30)★★
C’est un seul-en-scène à l’apparence sportive,
Dans une performance rythmée et très vive.
Elle envoie un «rêve» d’azur sur écran blanc
Dans une nébuleuse aux contours gris troublants.
Regard accrocheur sur les touches du piano,
Mise en scène calculée, collant au tempo ;
Danse d’automatismes montant au créneau
Pour une poussée d’ambiance sur le plateau.
Un don pour assurer un véritable show
Afin d’assumer le moindre de ses propos.
Grandes rampes lumineuses tous azimuts
Grâce auxquelles ombres et lumières atteignent leur but.
Un découpage artistique sophistiqué
Amène peu à peu son public à craquer.
Spectacle aux prouesses gymniques alambiquées
Dans un pas de course effrénée
Où l’on danse sans se freiner.
C’est un concert debout
Pour joindre les deux bouts
D’horizon inversé
Sur images imprimées,
En mantras projetés
Pour bien nous agiter
Dans un souffle dicté.
Elle harangue la salle,
En DJ principale,
Façon boîte de nuit,
Afin que tous trépignent,
Se lâchent dans le bruit
Grimpant comme une vigne.
Elle joue avec notre pression artérielle
Et cherche à faire enfler nos pulsations réelles.
Elle se présente face à nous, naturelle,
Brouillant les pistes des effets artificiels.
Elle enclenche la manivelle
Qui va activer le dégel
Mais l’on reste en suspens
De son contre-courant,
Dans un arrêt brutal
D’un concert peu banal.
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«Louisadonna», autrice, compositrice, interprète. Mini-concert Pop de première partie. (Chamonix, EMC2, 09-12-2021, 20h30)★
«Louisadonna», un duo, clavier et voix,
Qui, en énergique douceur, clame ses choix.
Affirmant ses convictions en électrochocs,
Elle guette nos réactions lorsqu’elle évoque
Ce qui la contrarie dans notre société
Et ses paroles ont des accents de vérité.
Montée en crescendo
De son rythme électro
Dans un tournoiement de lumières violacées
Pour nous chanter les bleus des violences glacées.
Une jeune femme qui affiche ses combats
En multi sonorités avec de vrais éclats.
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«La Région des Lumières» au centre ville. Son et lumière en extérieur. (Chamonix, 09-12-2021, 19h00)★
Mise en lumière à la «Maison de la Montagne»,
Mise en son sur l’«Église Saint-Michel» qui gagne
Une façade éblouissante de clarté,
Pour oublier le froid, un instant, l’écarter.
En vingt minutes de féerie cristalline,
De mouvantes images impriment la rétine ;
D’émouvantes visions fugitives et câlines
Se forment au fil des rouages de leurs turbines.
Musique qui réchauffe et orgie de couleurs
Symbolisent la vie dans les blanches hauteurs.
C’est à Chamonix, entre dix-neuf et vingt heures,
Qu’un diaporama, tout en fondu enchaîné,
Illumine les murs, retraçant tant d’années
D’Histoire et aussi de découvertes alpines.
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«Ballet Bar». Pièce chorégraphique pour cinq danseurs. Par la «Compagnie Pyramid». Dans le cadre de l’inauguration du nouvel «Espace Michel Croz». (Chamonix, 05-12-2021, 15h00)★★
Un bar à New-York, du jazz sur un gramophone,
De la danse de cintres sur métallophone,
Des bagarres de capoeira, de hip-hop,
Le tout, trépidant sur un rythme de rock-pop.
Sur une musique issue de tous les domaines,
Forts de toutes leurs pirouettes ils se déchaînent
Et, dans toutes les directions, ils interviennent
Pour imposer le respect et briser leurs chaînes.
Dans le nouvel «EMC2» ils se démènent.
Rajeunissement certain au sein de la troupe
Qui a revisité sa création de groupe.
En neuf ans d’existence, c’est un second souffle
Conquérant l’air chamoniard sans qu’ils ne s’essoufflent.
Alternant ralentis et accélérations,
Leur généreux travail suscite admiration
Pour leur sens de cohésion et d’inspiration.
Une jolie mise en scène où tout tourne rond,
Dans laquelle les acteurs se donnent à fond.
Un envol de gaîté bien dosée au comptoir
Dans une ambiance électrisante sans histoires.
Sur le damier de leurs petites illusions,
Ils se dament le pion avec concentration.
Un rêve grandeur nature où leurs perceptions
Se modifient selon le type d’évasion ;
Chapeau bas sur le sol de leurs démonstrations,
Échiquier d’une douce remise en question.
Inauguration de l’«Espace Michel Croz» ;
De le découvrir on a doublement les crocs.
Et c’est un spectacle sportif que l’on nous offre
Faisant surgir pleins de surprises de leur coffre.
Une architecture qui «donne le sourire» …
«Cadre bâti dans lequel ils se sentent heureux»,
C’est ce que Didier Onde a construit pour le mieux-
Être des spectateurs
Et utilisateurs.
Tout est fait pour, modestement, nous éblouir,
Dans cette salle dont la sonorisation
N’a d’égal que sa recherche d’isolation.
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«Cantando al sol». (Je chante au soleil) Chants d’Amérique du Sud. Par la «Formation Vidala» et par la «Compagnie Libertango». Initiation tango-milonga à l’issue du concert. (Chamonix, 03-12-2021, 20h30)★★
«Vidala», hop là,
Viva la vida !
C’est «la nueva canción»,
Engagée, con mucha pasión
Y nuestro corazón
Para darnos la ilusión,
También la esperanza,
Que todo avanzará.
Un concept où les deuxièmes voix font la preuve
De l’union de leur enthousiasme à toute épreuve.
Guitares classiques et folk dans ce quatuor
Qui, au bout de ses doigts, ont de fameux ressorts.
Un bon rythme dans la peau de leurs percussions
Quand ils cajolent le cajón et le bongo.
Montée en puissance des chants et du bombo
Où les instruments s’accordent en l’illustration
Du tango et de la milonga cadencés
Par un duo qui nous donne envie de danser.
À la MJC, les pieds vont se balancer.
Folklore populaire sud-américain ;
Jolies démonstrations du tempo argentin
Qui glisse au sol de son pas doré, argent, noir
Ou rouge pour ramener lentement l’espoir.
Des reprises aux arrangements originaux
Qui colorent les chansons de sons tous nouveaux
Enlaçant le couple de danseurs de tango
Pour une harmonie totale sur le plateau.
Hymne au soleil grandissant selon les morceaux
Pour poser la lumière sur le «te quiero».
Moment de grâce dédié «al sol cantando».
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«Hypermarket». Texte, Mise en scène Arnaud Patron. Avec Etienne Audibert, Paul Contargiris, Emilie Cren, Victor David, Anne-Laure Hubert, Julia Le Texier. Par la «Compagnie Faits d’Art Scénique». (Paris, 26-11-2021, 21h30)★
Décor qui donne faim, par dessus le marché
De leurs portants bien garnis du supermarché.
Alors, quand souffle un vent de panique et tempête,
Ils se mettent à dérailler et perdre la tête.
Un séjour à «l’hypermarket»,
«Tous unis contre la disette» …
Au «Théo-Théâtre» ils répètent
Ce slogan de toutes les fêtes.
Mais quand enfin vient la fin,
On reste sur notre faim,
Quoique l’appétit coupé,
Le corps, l’esprit, découpés
Par l’intrigue pâlichonne.
Perdus, exsangues, ils frissonnent.
Pour fuir, ils en font des tonnes
Et, partout, leurs voix résonnent.
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«Globe Trotters». Par le quatuor à cordes du «MozArt Group». Par la «Compagnie Encore un Tour». (Paris, 26-11-2021, 19h00)★★
La «Marche Turque» interrompue de fantaisie
Annonce un concert empli de courtes surprises
Adaptées aux visites de chaque pays
Qu’ils nous font découvrir grâce à leur énergie.
C’est une traversée pleine de poésie
Où leur âme slave infiltre les œuvres et grise.
Quatre archets d’humour, violons, alto, violoncelle ;
Leur tour du monde à la Jules Verne recèle
Tout ce qu’on peut imaginer d’inattendu
Pour créer une atmosphère bien détendue.
À «Bobino», ils jouent sur cordes bien tendues,
Remontant le fil musical, depuis Ravel
Aux Beatles, passant des classiques essentiels
Par les chemins des refrains plus traditionnels.
Ils s’amusent avec nous comme des petits fous,
Empruntant les raccourcis des divers morceaux
Pour permettre un tour complet des effets nouveaux.
Sourires, innombrables gags sont au rendez-vous.
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«L’île d’or. Kanemu-jima». Création collective du «Théâtre du Soleil», en harmonie avec Hélène Cixous. Direction, Mise en scène Ariane Mnouchkine. Musique Jean-Jacques Lemêtre. (Paris, 24-11-2021, 19h30)★★★
«Travailler, manger, dormir, jouer tous ensemble»
Pour que le «Festival du présent lumineux»
Puisse enfin avoir lieu en l’univers radieux
De cette fameuse «île d’or» où la vie semble
Suspendue entre les intrigues politiques
Qui se construisent au fil d’arrogantes répliques.
Des dirigeants en proie à d’immoraux démons
Polluent l’atmosphère de leurs funestes fronts
De palaces et de casinos faits de béton.
«Assécher le port» et tuer tous les poissons ;
Sur leur silence forcé, l’argent, ils feront.
Un grand déploiement d’astuces de propagande
Pour oser détourner une vieille légende
Dont l’heureuse population est très friande.
Car «tous ces hommes déguisés en chefs d’État»
Ne pensent qu’à leur propre fortune en tous cas.
Des changements de décor pendant les tirades
Laissent admirer leurs ingénieuses parades.
Sur l’immense plateau, «Théâtre du Soleil»,
Tous les magouilleurs tentent de mettre en sommeil
Les consciences résistantes encore en éveil.
Projections vidéo
Sur d’immenses carreaux
Où défile
Toute l’île.
Voyage en hélicoptère
Maîtrisant ciel, mer et terre
Pour affermir les affaires.
C’est un hymne à la révolte
Pour que la paix se récolte.
Une fable politique
En langage cru et piques.
Spectacle international
Pour une crise mondiale.
«La déesse gardienne des eaux» emprisonne
Ceux voulant détruire la richesse poissonne.
Un tsunami dévaste, embrasse l’essentiel
D’un paysage devenu artificiel.
Une fresque
Romanesque
Gigantesque
Volcanique
Qui réplique
Catastrophes
Privées d’offres
Pour les coffres
Quand on coffre
«Trois guignols»
Ces marioles
Ces tocards
Politicards
Mis au mitard.
Un chameau
Très costaud
Perd ses os
Sur les eaux.
Des cigognes
Sans vergogne
Aux échasses
Qui les chassent
Les emportent
Vers les portes
D’un décor
Qu’on adore.
Ils abolissent les frontières
De l’injustice financière.
«Ils se retrouveront un jour ensoleillé»
Quand les humains auront fini de s’endeuiller
Et sauront sauver l’humanité des dégâts
Causés par tous ces omnipotents gros et gras.
Spécialiste en la révolution théâtrale,
Ariane Mnouchkine en tient fermement le Graal,
Ce qui donne à ses spectacles l’aspect sacral
D’une marche sur les eaux en vision astrale
Pour que le regard étincelle
Lorsque la mise en scène excelle.
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