« Les anciennes sont la mémoire de la ferme ».
Elles racontent le travail qui les enferme
Dans un horizon restreint « qui se vend, s’achète »
Au prix du dur labeur qui use et qui endette.
Tous ces portraits de femmes au « Théâtre Alizé »
Sont brillamment interprétés. Utilisées
Dans les exploitations, ces femmes avisées
Font discrètement,
Silencieusement,
Les tâches les plus ingrates et sont la risée
Des envieux. C’est une écriture stylisée
Aux situations finement analysées,
Simplement, saisissantes de sincérité.
Un langage direct, criant de vérité,
Précis et qui s’exprime avec simplicité.
Il présente des scènes de vie incisives,
Montrant des prises de position décisives,
Tranchant des avancées dans la vie collective.
Piliers d’une société aux idées lavables,
Ces femmes anonymes, hautement remarquables,
Portant sur leurs épaules un destin ravivé,
Remettent à leur place les esprits lessivés.
Dans une très belle leçon d’humanité
Où les masques affichent une forte volonté
De s’affirmer, autant dans la neutralité
Que dans leur indéniable personnalité,
On ne peut qu’être ému devant tant de bonté,
L’immense talent et leur générosité
Pour se livrer, en toute sensibilité.
Mention spéciale pour Paméla Ravassard
Qui, au chef-d’œuvre « EVES », apporta son regard.
Inoubliable spectacle qu’il faut revoir
Et qui devrait se jouer sans fin, eu égard
Aux thèmes traités, restant gravés en mémoire(s).
Béatrice Chaland /b.c.lerideaurouge